Aïd El-Adha : Couteaux, haches et autres blanches en vente libre à l'Ouarsenis

Publié par Abed Meghit le 22-09-2015, 13h55 | 125

Désormais, c'est devenu une tradition ancrée dans nos us et coutumes. En effet, chaque année, à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha, les marchés, places publiques, les rues et les ruelles des villes et villages de la wilaya sont inondés par des étals de fortunes exposant divers outillages et matériels de bouche destinés au sacrifice du mouton.

Des accessoires, made in China, de toutes formes et à tous les prix sont exposés en vrac, à même le sol, allant de la lourde hache, au long couteau aiguisé en passant par les différentes séries de broches pour les grillades, de barbecues et des sacs de charbons. Les passants, attirés par le prix assez abordables et de l'esthétique de l'emballage, foncent tête baissée pour acquérir un outil nouveau et adéquat qu'ils peinaient à trouver sur le marché avant «l'invasion» des produits sud-asiatiques, même si la qualité de cet accessoire laisse à désirer.

Mais le danger de ce commerce illicite occasionnel peut provenir, selon certains observateurs, du fait de l'exposition à tout vent de cet « arsenal de guerre» sans aucun contrôle et à portée de mains malveillantes. Pourtant, la dernière campagne de lutte contre le commerce informel, qui a, d'ailleurs, donné ses fruits, doit continuer à épurer le paysage commercial local en éliminant ces « poches » occasionnelles sources de malveillance et de danger.

L'autre côté, moins dangereux de cette tradition avant la fête du sacrifice, réside en l'aiguisage des couteaux, coutelas, haches et autres armes blanches en pleine tissu urbain. Ainsi, même tard dans la nuit, on entend encore le bruit des moteurs des machines tourner au grand malheur des riverains qui ne supportent plus tous ces désagréments. « Quand même, assure un vieil homme, le côté positif de cette ambiance d'effervescence, de préparation et d'allégresse, propre à chaque fête religieuse, nous replonge dans nos traditions et coutumes qu'on ne doit, à aucun prix, oublier et enterrer ». Reste, maintenant à assurer une couverture sanitaire pour un abattage contrôlé des moutons du sacrifice afin d'éviter tout risque de kyste hydatique et ses complications.

Abed Meghit