L'Aïd de la solidarité, du travail et de l'abnégation

Publié par Boualem Branki le 22-09-2015, 14h05 | 53

L'aïd el Adha intervient cette année dans un contexte social et économique difficile.

La brusque décrue des prix du baril de pétrole, qui a dangereusement fait chuter les recettes d'hydrocarbures impacte en fait l'économie nationale.

Et, au-delà, les projets sociaux de développement, l’arche tranquille de l'Algérie vers la modernité et la prospérité sociale.

Si le gros du programme quinquennal de développement du président Bouteflika n'est pas compromis, ainsi que les transferts sociaux et le soutien des prix des produits de large consommation, il n'en demeure pas moins que l'Algérien doit produire plus, travailler encore plus, se solidariser davantage avec les efforts de tous pour que cette phase difficile soit gérée dans la quiétude. C'est un peu le message que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait livré dimanche devant un panel d'experts algériens. Un message clair qui appelle les algériens à travailler, et non pas ''aller au travail''.

Un message qui donne en outre un aperçu sur les grandes idées et les solutions qui doivent être mises en place pour relancer l'économie algérienne, en priorité la production et les exportations hors hydrocarbures. Il faut en fait en finir avec ce serpent de mer des exportations hors hydrocarbures, et en faire vraiment un secteur dynamique avec une diversification de la production dans tous les secteurs industriels, de l'agriculture et des services.

Et, surtout, il faut une très grande cohésion sociale entre tous les algériens, une solidarité sans faille et une volonté de faire de cette conjoncture économique difficile une occasion d'aller vers une économie non pas basée sur la rente pétrolière, mais qui vit et respire par une production diversifiée de produits agricoles, industriels, de services et High-Tech, autant pour la demande du marché national que pour l'exportation.

Des principes simples en fait que nous rappelle la fête de l'Aïd el Adha, un moment de partage et de communion entre les musulmans, les algériens. Une fête du sacrifice qui consacre les grands principes de l'islam et la Sunna du Prophète QSSSL, ceux de l'amour envers son prochain, de l'entraide entre musulmans, du courage et l'abnégation, et surtout du travail et du fruit de ce travail, la satisfaction du travail bien fait et le partage avec la Nation des efforts de ses enfants.

Ce sont là en réalité des principes que nous enseigne l'Islam, et que nous rappelle cette fête du sacrifice, un moment de communion et de partage des bienfaits du travail de la communauté. Ce sont ces principes-là, comme ceux qui ont guidé les moudjahidine lors d'un fameux 1er novembre 1954, qui doivent être actualisés en ces moments de crise économique.

Qui doivent être suivis et appliqués pour un alignement de tous les algériens sur ces principes fondamentaux du travail et de l'entraide sociale pour que l'Algérie puisse réellement se hisser au rang de nation développée, et qui, surtout, peut traverser cette déprime économique née d'une trop forte dépendance des hydrocarbures sans encombres. Et que par le retour au travail dans tous les secteurs d'activités, prenne fin cette dépendance nuisible des hydrocarbures. Car les potentialités économiques de l'Algérie sont importantes, il faut juste les mettre en valeur et oublier les recettes générées par la vente de pétrole. En un mot comme en mille, il faut revenir au travail de la terre, de la création industrielle et intellectuelle, du travail productif.

Boualem Branki