Médecins étrangers en France : Un apport au quotidien des Français

Publié par Cherbal E-M le 26-09-2015, 21h08 | 216

A l’initiative du forum France Algérie et de la mairie du 15ème arrondissement e Paris, le siège de cette mairie a abrité le jeudi dernier une rencontre débat sur l’apport des médecins étrangers au système de santé en France.

Outre  M. Philippe Goujon, Député-Maire du 15ème arrondissement de Paris et Farid Yaker, président du Forum France-Algérie, plusieurs personnalités politiques étaient annoncées, à l’instar de Bariza Khiar vice-présidente du Sénat et Louisa Ferhat, élue d’origine algérienne, adjointe au maire du 15ème arrondissement, connue pour son combat en faveur de la diversité, de l’intégration et de l’égalité des chances.

Le débat a été animé par une péliade de médecins, notamment étrangers venus de tous horizons, exerçant dans plusieurs spécialités médicales.

A l’occasion le participants ont pu débattre des nombreuses difficultés et obstacles auxquels est confronté le médecin étrangers avant de pouvoir exercer pleinement ses compétences de médecins reconnu France.

Un débat qui a fait écho aux nombreuses critiques émises contre le système d’exploitation des compétences médicales étrangères ; un système dénoncé à juste titre par un médecin spécialiste algérien, Redha Souilamas, qui a publié un livre intitulé «La couleur du bistouri» dans lequel il raconté le cauchemar de ces médecins étrangers qui font fonctionner les hôpitaux en France dans la plus totale ingratitude.

Il relate à cet effet le jour où il s’est senti humilié lorsqu’on lui a demandé « de faire des photocopies ».

A la sortie de son livre, la station de radio française Europe1 qui l’a invité, a eu le commentaire suivant, porté sur son site web : « Lui qui n'a jamais été nommé professeur ou chef de service en France, accédera à ce rang en quittant l'Hexagone.

Nommé Professeur à l'Hôpital Erasme de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), la direction de l'établissement n'en revient pas que l'Hôpital Georges Pompidou laissiez partir ce chirurgien bardé de diplômes et qui dispose d'une expertise rare en transplantation pulmonaire. »

Un internaute anonyme a de son côté mis ligne (http://www.la-fps.fr/lamortdungardiologue.htm) une triste nouvelle pour annoncer la mort de son ami médecin marocain travaillant en France: il était «gardiologue», 35 ans, pac, anesthésiste-réa, à Garches, on dit de lui excellent, disponible, compétent, il était très intelligent est çà ce voyait, pas chiant, pas hésitant, marrant en plus et bien celui-là il ne gardiologuera plus, il est mort. »

Un peu plus loin il explique ainsi les raisons de ce décès : de quoi il est mort??? Vous le savez tous...de 65 % de garde .....d'épuisement....de fibrillation. »

Durant cette rencontre, les participants ont également eu écho des dernières statistiques fournies par le conseil national de l’ordre des médecins français à l’occasion de la publication d’une étude intitulée : «Les flux migratoires et trajectoires des médecins étrangers –Situation en 2014».

On y apprend que sur un total de 54 168 médecins étrangers, 44,2% viennent du Maghreb, dont 25% d’Algérie.

Par spécialités médicales, l’étude indique que « 43,5% des médecins exercent la médecine générale.

70,6% d’entre eux ont obtenu leur diplôme en France dont un sur deux est né dans un des trois pays du Maghreb.»

Abordant le volet de la médecine psychiatrique l’étude du conseil de l’ordre des médecins français note que «63,9% de ces psychiatres sont nés dans un des trois pays du Maghreb et plus particulièrement en Algérie (41%).»

Cherbal E-M