Poursuite de la mise en œuvre du programme quinquennal de développement : Des choix et des stratégies

Publié par Walid. B le 27-09-2015, 12h53 | 41

Lors de la dernière réunion du conseil des ministres, le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, avait souligné que malgré la situation induite par la chute sévère des prix du pétrole, l'Algérie entend poursuivre la mise en œuvre de son programme quinquennal de développement.

Mais tout en réaffirmant l'attachement de l'Etat à sa politique de solidarité nationale et de justice sociale, le Président avait chargé le gouvernement de veiller à la rationalisation de cette politique, tout en œuvrant également pour éliminer toute forme de gaspillage des ressources publiques.

Se référant aux dispositions destinées à assainir l'économie informelle en encourageant les opérateurs concernés à s'acquitter de leurs obligations en matière fiscale ou de charges sociales contre paiement d'une taxe forfaitaire, le chef de l’Etat avait instruit le gouvernement pour lutter, avec toute la rigueur de la loi, contre toutes les formes de fraudes fiscale, douanière et sur les charges sociales.

Le Président avait également insisté sur la célérité avec laquelle les pouvoirs publics devaient répondre aux attentes de la population notamment la jeunesse, par la construction d’une économie compétitive et diversifiée garantissant la pérennité du développement national et de la politique de justice sociale.

Cette nouvelle orientation a été mis en avant par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui était intransigeant à ce sujet en affirmant devant les walis de la République : « il ne faut ni s’alarmer, ni s’endormir, mais il faut bouger dans la bonne direction avec courage et ambition».

Il faut dire que l’Algérie qui a vu ses rentrées en devises se rétrécir comme une peau de chagrin, suite de la chute des cours du pétrole, est en passe de revoir ses choix et ses stratégies pour dépasser cette difficile conjoncture et permettre à son économie de se remettre sur la bonne voie.

Cependant, et en dépit de cette conjoncture défavorable, l’Algérie est capable de bâtir une économie forte et diversifiée, comme avait tenu à le préciser le Premier ministre, pour qui les manœuvres budgétaires et financières dont dispose l’Algérie permettent d’aborder avec sérénité la situation, mais « ne doivent, en aucun cas, justifier le statu quo ».

Pour ce faire, le chef de l’exécutif avait donné de nouvelles orientations pour booster l’investissement à travers une nouvelle vision économique.

Pour ce faire, les walis ont été instruits à mettre en place des dispositifs d'accompagnement continu pour encourager l'investissement productif, explorer les potentiels investisseurs et faire la promotion des atouts de leurs régions.

Ainsi, la promotion de l'investissement national constitue une priorité pour le gouvernement, appelé à mettre l'accent sur la nécessité de trouver les solutions aux contraintes et aux entraves qui empêchent son développement, en mettant fin, notamment, aux comportements bureaucratiques qui paralysent les initiatives et portent préjudice à l'économie nationale.

Conformément aux orientations du président de la République, des mesures ont été prises pour rationaliser les dépenses publiques, alors que des instructions ont été données aux walis pour faire preuve de la même discipline dans l'allocation et l'utilisation des deniers publics.

A ce propos, Sellal a affirmé que des mesures de réajustement ont été décidées pour rationaliser la dépense publique et mieux maîtriser le commerce extérieur et les flux de capitaux.

Il a même présenté quelques données sur la loi de finances 2016 dont les dépenses globales seront en baisse de près de 9% mais sans entraver les programmes de logement ou les recrutements, tandis que la croissance du PIB escomptée devrait être de 4,6%.

Toutefois, cette nouvelle approche préconisée par le gouvernement ne va pas toucher aux acquis sociaux et à la politique de développement économique.

Certes, la conjoncture actuelle est difficile, mais elle offre aussi une excellente opportunité d’introspection et de prise de décisions audacieuses pour construire une nouvelle vision économique et modifier nos modes de fonctionnement et de régulation.

L'une des options majeures sur laquelle M. Sellal a insisté, est la promotion de l’investissement national, qu’il soit public ou privé.

A ce propos, le gouvernement mise sur l’amélioration de l’attractivité territoriale à travers l’encouragement de l’investissement local afin de diversifier l’économie nationale, fragilisée par sa forte dépendance aux hydrocarbures.

Le Premier ministre a considéré, dans ce sens, que le rôle des autorités locales était déterminant dans cette démarche expliquant que les walis étaient particulièrement la « clé de voûte » dans toute action visant à promouvoir l’investissement national.

Pour assumer pleinement leur rôle de facilitateur d’investissement, les walis sont tenus de faire sauter les verrous qui paralysent les initiatives, notamment la complexité des procédures, les confusions de prérogatives et de missions, les réflexes de passivité ainsi que les comportements bureaucratiques.

Walid. B