M. Mohamed Mebarki donne le Coup d’envoi officiel de la nouvelle rentrée professionnelle à Berrouaghia (Médéa) : «Nécessité de réactualiser la stratégie nationale de la formation et de l’enseignement professionnels»

Publié par DK News le 27-09-2015, 23h29 | 66

Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a souligné dimanche à Médéa la nécessité d'une réactualisation de la stratégie nationale dans le secteur.

«Les nouveaux défis induits par la chute brutale du prix du pétrole nécessitent une réactualisation de la stratégie nationale de l’enseignement et de la formation professionnels», a soutenu le ministre qui donnait le coup d’envoi officiel de la nouvelle rentrée professionnelle, à l’institut national supérieur de la formation professionnelle de Berrouaghia (est de Médéa).

Le secteur de la formation professionnelle est, plus que jamais, appelé à «adapter son système de formation et d’enseignement aux nouvelles exigences, au plan économique, mais également en matière de marché de l’emploi», a-t-il souligné.

Il a, à cet effet, assuré que cette réactualisation «permettra à notre pays de relever ces défis et de réduire l’impact de la chute brutale du prix du pétrole sur notre économie». Le secteur de la formation professionnelle doit, a-t-il insisté, répondre, au même titre que beaucoup d’autres secteurs d’activités, à ces exigences, en assurant une formation qualifiante et de qualité susceptible d’aider à hisser le niveau de performance de notre économie nationale.  M. Mebarki a évoqué, dans ce contexte, la création de «pôles d’excellence spécialisés qui cadrent avec les spécificités de chaque région et permettent l’optimisation des ces potentialités», expliquant que ces pôles vont servir de référence dans des segments d’activités bien définis.

Il a cité le cas des pôles d’excellence en formation agricole, qui devraient voir le jour « prochainement» dans l’une des cinq wilayas retenues à cet effet, à savoir Ain-Defla, Biskra, El-Oued, Mascara et Médéa, insistant sur l’implication d’autres secteurs dans la concrétisation de cet objectif.

«Le secteur économique et productif doit être partie intégrante de cette stratégie», a affirmé le ministre, insistant sur le renforcement du partenariat intersectoriel et l’ouverture du secteur de la formation sur la sphère économique.  Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels offre, à l’occasion de la présente rentrée, pas moins de 410.000 postes de formation aux nouveaux stagiaires, en hausse de plus de 20.000 postes, par rapport à la rentrée de 2015, portant ainsi l’effectif global du secteur à 650 mille stagiaires.

 

Mebarki appelle à davantage d'efforts en matière d'enseignement professionnel

Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a appelé, hier à Médéa, à davantage d’efforts en matière d’enseignement professionnel afin qu’il puisse remplacer, à terme, l’enseignement technique assuré par le secteur de l’Education nationale.

«L’enseignement professionnel doit réaliser impérativement un bond significatif qui lui permet de s’aligner sur la même trajectoire que la formation professionnelle, d’être en mesure de combler le vide laissé induit par l’abandon de l’enseignement technique», a indiqué le ministre, en marge de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année de la formation professionnelle, dont le coup d’envoi a été donné, ce matin, à l’institut national de formation professionnelle de Berrouaghia, à l’est de Médéa. Le ministre a estimé que le passage de l’enseignement technique vers l’enseignement professionnel «connaît quelques flottements», mais des efforts sont déployés afin que ce «remplacement puisse aboutir dans les meilleurs conditions» et ouvrir de larges perspectives devant les élèves, issus du secteur de l’éducation, qui veulent s’orienter vers l’enseignement professionnel.

Pour pallier cette insuffisance, le secteur de la formation professionnelle compte porter, d’ici quelques années, le taux de couverture en matière de formation par apprentissage de 50 à 70 % des offres garanties par les établissements du secteur, afin de combler, d’une part, le déficit enregistré dans certaines spécialités et métiers, et faire face à la demande croissante du marché en matière de main-d’œuvre qualifiée, a souligné M. Mebarki.

 

La nouvelle rentrée par les chiffres

Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels offre, cette année, pas moins de 410.000 postes de formation aux nouveaux stagiaires, soit une augmentation de 20.000 postes de formation, comparé à la rentrée de septembre 2014.

Le nombre de stagiaires qui sont déjà en formation, est estimé à 244.000 stagiaires, selon les statistiques du ministère, portant ainsi à 650.000 stagiaires, l’effectif global des stagiaires inscrits à l’échelle national.

Les modes formation résidentielle et par apprentissage s’accaparent le gros des offres de formation, avec un total chacun de 120.000 postes, suivis respectivement par la formation de la femme au foyer, à distance et des cours du soir, avec, dans l’ordre, 40.000 postes, 30.000 et 28.000 postes.

Le secteur assure également 15.500 postes de formation pédagogiques en milieu carcéral et 16.000 dans les établissements privés, alors que l’offre de formation en alphabétisation-qualification représente 4.500 postes.

Sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381 spécialités sont programmées, cette année, à travers les structures de la formation du pays, réparties sur 22 branches professionnelles. Quatre nouvelles spécialités ont été introduites, lors de cette nouvelle rentrée, dans le programme de formation.  Il s’agit de la culture des plantes médicinales et aromatiques, les travaux géotechniques, les travaux publics et les ouvrages d’art et la formation en laborantin en mines et carrières. Un total de 240.000 stagiaires avaient obtenu, durant l’année professionnelle 2014, des diplômes professionnels, dont 16.000 dans le secteur de l’artisanat de service, 9.795 en hôtellerie et tourisme et 7.760 en construction métallique, selon les chiffres communiqués par le ministère de la formation et de l’enseignement professionnels.

Le secteur compte 1213 établissements de formation et d’enseignement professionnels, auxquels viennent s’ajouter 35 nouveaux établissements, 15 instituts nationaux, 19 centres de formation et un institut d’enseignement professionnel.

Sur le plan de l’équipement technico-pédagogique, le secteur a réceptionné 1.408 équipements au profit de ces établissements, tandis qu’en matière d’encadrement, ce dernier a bénéficié de 66.500 postes budgétaires, dont 1.500 nouveaux postes ouverts à l’occasion de la nouvelle rentrée.