Les autorités turques ont remis en liberté dans la nuit de lundi à mardi une trentaine de personnes arrêtées lors d'une opération de la police visant les bureaux de plusieurs médias de langue kurde à Diyarbakir (sud-est), a-t-on indiqué de sources locales.
Les bureaux de l'agence de presse Dicle, du journal Azadiye Welat, des éditions Aram et de l'association de promotion de la langue kurde Kurdi-Der, ont été investis lundi par des unités de la police antiterroriste qui ont interpellé 32 journalistes et salariés.
Tous ont été libérés dans la nuit après quelques heures de garde à vue, ont indiqué des sources locales, citées par l'AFP.L'agence Dicle a dénoncé, dans une déclaration publiée sur son site internet, la détention de ses salariés et accusé la police de violences.
Pour sa part, Mehmet Ali Ertas, de l'Association des journalistes libres a estimé que "le principal objectif de ces détentions illégales est de faire taire la presse libre".