M. Lamamra depuis New York : l'Algérie a atteint avant terme la majorité des OMD

Publié par DK News le 29-09-2015, 18h16 | 26

L'Algérie, a pu atteindre avant terme, la majorité des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment l'éradication de la pauvreté, l'accès à l'éducation, la réduction de la mortalité infantile et maternelle, a indiqué lundi à New York le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

"Sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika et en application de son programme, l'Algérie, dont les OMD constituent désormais des cadres de référence pour son développement national, a pu atteindre avant terme, la majorité de ces objectifs, notamment l'éradication de la pauvreté, l'accès à l'éducation, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la promotion d'un environnement durable", a souligné M. Lamamra dans son intervention au Sommet pour l'adoption de l'agenda de développement post 2015.

"Grâce à la réalisation, avant terme du premier des OMD relatif à la réduction de la pauvreté, un fléau touchant directement à la dignité de la personne humaine, l'Algérie s'est vue distinguer en 2013 et en 2015 par l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture", a relevé le chef de la diplomatie algérienne.

Pour ce qui est de l'éducation primaire pour tous, il a fait savoir que "l'Algérie a atteint et même dépassé, déjà en 2011, la cible minimum avec un taux net de scolarisation de 98,16% des enfants âgés de six (06) ans".

S'agissant de l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes, M.Lamamra a relevé que l'Algérie a modernisé sa législation en la matière, à la faveur du vote d'une loi assurant une plus grande représentation des femmes dans les assemblées élues et une nouvelle configuration du parlement algérien portant à 31% la proportion des femmes députées.

"Ces progrès et bien d'autres reflètent les efforts consentis par l'Etat algérien en matière de développement humain, économique et social", a expliqué le ministre.Pour M. Lamamra, les plans nationaux de développement qui se sont succédé depuis 2000 ont visé, à la fois, des objectifs stratégiques, citant la réduction de la pauvreté, la création d'emplois, la revitalisation des espaces ruraux et la réduction des disparités territoriales, mais également des objectifs structurants comme l'investissement, la création entreprises et l'extension des infrastructures de base.

Maintenir la dynamique et l’enthousiasme générés par les OMD en Afrique
En ce sens, M. Lamamra a fait observer qu'au moment où la mise en œuvre du nouveau programme de développement pour l’Après-2015 est initié, il a estimé "important" de maintenir la dynamique et l’enthousiasme générés par les OMD.

Il s'est ainsi "réjoui" de "l’approche participative et inclusive" adoptée par les Nations unies dans la conduite du processus de finalisation de l’Agenda Post-2015, offrant une "voix aux sans voix", a-t-il dit.
"Il y a lieu de se féliciter que l’Afrique, qui a été reléguée à un rôle secondaire dans la préparation des OMD, a joué, cette fois-ci, un rôle actif et constructif", a souligné M. Lamamra, précisant que l’adoption par les pays africains, lors du 22e Sommet de l’UA tenu en janvier 2014 à Addis-Abeba, d’une position africaine commune sur ce futur programme s’inscrit dans cette ambition légitime.

"A ce propos, je formule l’espoir que les programmes pluriannuels ou décennaux découlant de l’Agenda 2063 de l’UA et du premier plan décennal 2015-2025 pour le développement des infrastructures en Afrique puissent recevoir la contribution des partenaires au développement", a indiqué le ministre.

Il a en outre souligné "l’importance" que le Programme de développement Post-2015 doit accorder à l’octroi aux Etats dans le besoin les moyens de réaliser les dix-sept (17) objectifs de développement durable.

"En effet, bien que des avancées aient été réalisées sur le front de la résorption de la pauvreté et de la sécurité alimentaire, beaucoup d’inégalités persistent et l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim reste en deçà des objectifs fixés dans certaines régions du monde, en particulier en Afrique où la population pauvre et sous-alimentée demeure massivement concentrée", a encore relevé M. Lamamra.

"Nous nous réjouissons que cette problématique soit placée au cœur du programme de développement Post-2015", a-t-il dit, relevant toutefois que "devantl’ampleur de ce défi, l’Algérie estime que de nouveaux efforts collectifs et à long terme, sont nécessaires afin que la communauté internationale, à travers l’intégration des dimensions économique, sociale et environnementale du développement durable, puisse s’attaquer aux causes profondes, combler les lacunes qui subsistent et promouvoir une croissance économique durable et inclusive qui permettra à tous les peuples du monde de prospérer".

Pour la mise en place du Partenariat Mondial pour le développement
Par ailleurs, M. Lamamra s'est félicité que le processus d’élaboration de l’Agenda Post-2015 ait offert l’occasion "relancer" le débat sur la mise en place du Partenariat Mondial pour le développement, le qualifiant d’"objectif prioritaire sur lequel des progrès ont été réalisés, mais restent en deçà des attentes, d’où le besoin d’une volonté politique forte et inébranlable pour le renforcer et revitaliser".

"A ce titre, il est impératif que cet objectif consacre les principes pertinents de la Déclaration du Millénaire pour le Développement, notamment la solidarité, la non-ingérence, le droit au développement et la responsabilité partagée mais différenciée", a-t-il recommandé.
"Nous vivons une période charnière de notre histoire", a-t-il fait remarquer, soulignant à cet effet que "les défis à relever sont multidimensionnels et complexes".

Il a ainsi relevé que "les entraves au développement exigent une volonté, une solidarité agissante et un haut sens des responsabilités afin d’assurer un avenir prospère pour tous nos peuples".
"L’histoire témoignera que, animés de la seule conscience collective d’un avenir commun, nous avons, un certain mois de septembre 2015, transcendé nos différences en adoptant un programme ambitieux qui permettra de léguer aux générations futures une planète saine et sûre au sein de laquelle vivront des peuples libres dans la dignité et la prospérité", a encore asséné M. Lamamra dans son intervention à l'occasion du sommet pour l'adoption de l'Agenda de développement post 2015.

Un sommet qui intervient à une "période charnière" pour le développement international, à la croisée du bilan des OMD, du lancement récent du Plan d’Action d’Addis-Ababa sur le financement pour le développement et de la perspective d’un accord mondial sur les changements climatiques.
Pour M. Lamamra, ce sommet offre l’occasion d’ancrer les bases d’un partenariat mondial rénové, centré sur le bien-être humain, le progrès et le développement inclusif.