Une commission spéciale du Parlement iranien a estimé dimanche que l'accord nucléaire avec les grandes puissances était imparfait, mais qu'il devait cependant être appliqué, ouvrant la voie à son adoption.
Après plusieurs semaines à examiner l'accord nucléaire conclu le 14 juillet entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni,Russie, Chine et Allemagne), les 15 membres de cette commission ont estimé que dans cet accord, les obligations de l'Iran sont «claires et explicites» alors que celles des pays occidentaux ne le sont pas autant.
Les parlementaires critiquent également les restrictions acceptées par l'Iran dans ses activités nucléaires pendant une période de 15 ans et dénoncent «l'accès aux sites militaires» iraniens.
En outre, l'accord «a de sérieuses faiblesses en matière de sécurité (...) et, sauf révision en matière d'inspection des sites militaires, de défense et de sécurité, (il) créera des problèmes au pays», souligne la commission.
Après la publication de ce rapport, le Parlement a engagé une procédure de vote en vue de permettre au gouvernement d'appliquer l'accord. L'accord, - qui place le programme nucléaire sous un contrôle plus poussé de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) -, limite pendant au moins dix ans le programme nucléaire iranien, en particulier les activités d'enrichissement d'uranium, à des fins militaires, contre une levée progressive et réversibles des sanctions économiques internationales.