Intervenant à quelques jours de la rentée de la formation professionnelle, une conférence régionale sur la formation par apprentissage a été organisée, hier, par le Fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue (Fnac) à l’IFP d’Aïn Tebinet de Sétif et s’étalera sur deux jours.
L’ouverture de cette rencontre regroupant trois wilayas, Sétif, M’sila et Bordj Bou-Arréridj a été présidée par le wali, Mohamed Bouderbali, en présence du président- adjoint de l’APW, Adel Guezzout, du sous-directeur de l’apprentissage, représentant du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Betache Mohamed , du directeur général du Fnac, des présidents des chambres de commerce et de l’industrie et de l’artisanat, des cadres du secteur, des chefs d’entreprises, ainsi que des autorités civiles et militaires de la wilaya.
Intervenant à cette occasion, le wali de Sétif n’a pas manqué de souligner l’importance de telles rencontres au moment où l’Etat a consenti beaucoup d’efforts dans ce secteur de la formation professionnelle pour une main-d’œuvre qualifiée en faveur des jeunes où une enveloppe financière de pas moins de 3 milliards de dinars a été dégagé pour répondre aux multiples demandes. Par ailleurs, Il citera les nombreuses réalisations déjà réceptionnées dans ce secteur et celles en voie de réalisations.
Le représentant du ministère, le sous-directeur de l’apprentissage énumérera, quant à lui, les objectifs de ces conférences régioanles, « qui, a-t-il dit, entre dans le cadre du plan d’action du secteur 2015-2019 qui a retenu comme axe prioritaire le développement de ce mode de formation, afin de mieux répondre aux besoins de l’entreprise en ressource humaine et d’assurer ainsi l’employabilité des diplômes et leur insertion professionnelle’’.
Selon l’orateur, ce plan d’action est conforté par l’instruction n° 343 du 17 novembre 2013 du Premier ministre qui demande aux entreprises et organismes employeurs de s’impliquer pleinement dans ce processus de formation à même de répondre efficacement à leurs besoins en main d’œuvre qualifiée et d’améliorer l’employabilité des jeunes désireux d’intégrer rapidement le monde du travail.
« Cette instruction, poursuit-il, démontre l’intérêt porté par les pouvoirs publics à ce mode de formation qui reste un mode de formation moins coûteux et plus performant».
Evoquant les principaux objectifs attendus des travaux de cette rencontre régionale, le sous-directeur de l’apprentissage au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels déclare : «C’est identifier et impulser les mesures propres à accroitre le système d’orientation, de placement et de sélection de jeunes en apprentissage dans le tissu économique et industriel en impliquant les entreprises. Proposer un système de contrôle et d’évaluation en matière d’apprentissage à travers l’inspecteur chargé de l’apprentissage prévu par la loi n° 14-09 du 9 aout 2014. Généraliser la mise en place de plans de formation par apprentissage entre l’entreprise et l’établissement de formation professionnelle. Situer les perspectives de développement du financement de l’apprentissage pour répondre aux besoins du secteur économique. Vulgariser les nouvelles dispositions prévues par la loi du 9 aout 2014 et adapter le cadre législatif régissant l’apprentissage aux mutations économiques du pays.
Parallèlement aux travaux en plénière, quatre ateliers ont été mis en place dont les recommandations et les propositions seront prises en charge dans le cadre du programme d’action du secteur pour 2016, notamment la promulgation d’une nouvelle loi adaptée au contexte économique et social, régional et mondial sans cesse en pleine mutation que notre pays doit s’y conformer», indiquera-t-il en conclusion. Interrogé sur cette rencontre, le directeur général du Fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue (Fnac), Kamel Ouali nous a déclaré : «Ces conférences viennent à point nommé, parce que le Fnac a engagé beaucoup de procédures dans le cadre d’accompagner les apprentis dans le financement de leur activité. Ces conférences sont organisées et financées par le Fnac, en partenariat avec le ministère, pour voir quelles sont les voies et moyens de développer l’apprentissage. Les quatre ateliers mis en place, chacun en ce qui le concerne va essayer de trouver des solutions pour certains problèmes dans le cadre du financement, de la réglementation, de l’orientation.
Après les quinze conférences régionales que l’on a prévues une synthèse sera faite et des propositions seront soumises au niveau ministériel pour d’éventuelles prises en charge. Actuellement on est en train de développer d’autres actions qui vont dans le cadre de la promotion surtout de l’apprentissage.
On est en train aussi d’instituer des prix à l’ensemble des acteurs de l’apprentissage pour le meilleur apprenti, le maitre d’apprentissage, la meilleure entreprise formatrice, le meilleur Cfpa qui forme le plus etc.».
Azzedine Tiouri