L'analyse de vulnérabilité d'un territoire est une étape "indispensable" dans la définition d'une stratégie d'adaptation face aux changements climatiques, a indiqué lundi à Alger, Abdelhak Trache de l'Agence spatiale algérienne (ASAL).
"La stratégie d'adaptation doit reposer sur une estimation la plus précise possible de la vulnérabilité du territoire", a affirmé le chercheur lors de la Conférence internationale sur les changements climatiques, organisée par l'ASAL avec l'appui du Bureau des affaires spatiales des Nations unies (BAS).
"Un territoire avec un climat réchauffé de + 2°C en moyenne, dans une région aussi sensible que la région méditerranéenne serait radicalement différent de celui que nous connaissons si, dès aujourd'hui, des mesures d’adaptation ne sont pas adoptées et mises en œuvre", a averti M. Trache qui intervenait lors d'un atelier dédié au thème "changements climatiques et ses interactions avec le développement durable".
Le conférencier a expliqué que "l'analyse de la vulnérabilité du territoire est la première étape qui mène à la définition de cette stratégie d'adaptation".
Il a précisé, dans ce sens, que toute stratégie d'adaptation "passe par l'analyse du territoire dans ses diverses composantes, tant naturelles que socio-économiques et l'évaluation qualitative de leur sensibilité aux variations climatiques".
M. Trache a estimé, dans le même sillage, que la disponibilité de données fiables était "essentielle" dans cette démarche, ajoutant que les outils spatiaux "sont incontournables dans la mesure ou ils offrent une observation régulière, objective et spatialement explicite du territoire et d'une historisation de son évolution".
Pour sa part, Jerome Duvernoy, de l’Observatoire français sur les effets du réchauffement climatique a présenté le plan mis en place par les autorités françaises contre les changements climatiques.
"Répondant aux exigences internationales et européennes, la France s'est dotée en 2006 d'une stratégie nationale d'adaptation aux changements climatiques et en 2011 d'un plan national d'adaptation aux changements climatiques", a noté le conférencier.
Il a ajouté que les schémas régionaux et les plans climats énergie territoriaux "assurent la cohérence aux niveaux régional et local des politiques d'atténuation et d'adaptation".
Les travaux de la Conférence internationale prendront fin mardi et seront sanctionnés par une série de recommandations.