Selon l’expert Fettoun Lakhdari : L'oasis, un modèle de développement durable performant par excellence

Publié par DK News le 05-10-2015, 23h10 | 57

L'oasis, qui est spécifique aux régions désertiques et sahariennes, est un modèle de développement «performant durable par excellence», a estimé hier à Alger la directrice du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), Fettoum Lakhdari.

«Les principes de base d'une oasis, son organisation et son mode de fonctionnement intégré, malgré tous les aléas naturels et anthropiques, font de l'oasis un modèle de développement performant par excellence», a expliqué cette experte, titulaire d'un doctorat de l'université de Montpellier (France) qui intervenait au deuxième jour d’une conférence internationale sur le climat. «La promotion de l'oasis reste tributaire de notre capacité à lui apporter soutien scientifique et technologique, voire stratégique, et valoriser au mieux ses acquis ancestraux», a encore préconisé    Mme Lakhdari, qui a mené à l'université de Biskra une recherche de développement et un travail en milieu agricole à travers le Sahara. Faisant un parallèle avec les menaces climatiques liées à l'effet de serre, elle a relevé que le modèle oasien traduit la capacité humaine à s'adapter aux conditions les plus sévères du milieu.

Mme Lakhdari a expliqué que l'oasis est un système séculaire reposant sur une gestion ingénieuse des ressources en eau et en sol auxquelles est associé un matériel biologique performant, à savoir le palmier-dattier, relevant aussi les conditions rudes, une pluviométrie pauvre et des températures caniculaires, notamment en été. Elle a indiqué en outre que «l'effet oasis» a créé un microclimat favorable aux espèces arborescentes et herbacées ainsi qu’à l'introduction de l'élevage et à l'établissement humain, appelant ainsi à préserver les oasis.

Les travaux de la conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales qui se poursuivent en leur deuxième jour, enregistrent la participation d'experts de la région Afrique du Nord et sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d'organisations régionales, des institutions académiques et de recherche et de la société civile.