Tempêtes marines et sahariennes : Des systèmes d’alerte précoces préconisés pour l’Afrique du Nord et la Méditerranée

Publié par DK News le 05-10-2015, 23h11 | 53

Des systèmes d’alerte précoces et des services météo-climatiques de référence devraient être mis en place dans la région de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée pour faire face à l’intensité des tempêtes marines et sahariennes provoquées par les changements climatiques, ont préconisé des experts.

Intervenant au deuxième jour de cette conférence, dont le thème traite des «changements climatiques, une réalité à prendre en compte dans les trajectoires de développement: modélisation, outil spatial et adaptation», M. Mohamed Sadek Boulahya, expert dans le domaine du climat au Centre régional Afrique, a relevé que l’augmentation des fréquences et de l’intensité des tempêtes marines et sahariennes en Afrique du Nord et en Méditerranée sont considérés comme étant de «nouveaux fléaux» pour la région.

Pour cet ancien directeur général de l’Office national de la météorologie, ces tempêtes sont des «conséquences» des changements climatiques qui n’ont jamais été observées dans les pays de région auparavant, relevant aussi que les systèmes de surveillance et banques de données climatiques ne les ont pas pris en compte.

De ce fait, M. Boulahya a préconisé de développer des systèmes d’alerte précoces et de services météo climatiques de référence pour chaque pays ou région dans le but, a-t-il dit, d’anticiper sur les mesures préventives et réduire les risques.

Il a cité à ce propos la récente initiative du Centre régional Afrique et du Plan bleu consistant en une action d’adaptation et de résilience au changement climatique, intitulée «Vigilance et gestion intégrée du risque lié à la variabilité climatique».

M. Boulahya a expliqué que cette vigilance et cette gestion se déclinent en plusieurs étapes, à savoir l’étude des besoins, l’analyse de l’existant et la mise en oeuvre des systèmes d’alerte et de conseil, précisant que la gestion des risques doit être complétée par un mécanisme de transfert des risques résiduels nécessitant des bases de données très riches.

Il a estimé qu’il s’agit là d’informations et d’assurances «peu coûteuses» qui répondent parfaitement aux attentes des populations et des secteurs économiques concernés par les changements climatiques, dont l’agriculture.

Les travaux de la conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales qui se poursuivent en leur deuxième jour, enregistrent la participation d’experts de la région Afrique du Nord et sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d'organisations régionales, des institutions académiques et de recherche et de la société civile.

Organisée par l'Agence spatiale algérienne (ASAL), en partenariat avec le Bureau des Affaires spatiales des Nations-unies (BAS), la conférence sera sanctionnée aujourd’hui par des recommandations.