Algérie-ONU : Fin des travaux de la conférence internationale sur les changements climatiques

Publié par DK News le 06-10-2015, 22h36 | 22

Les travaux de la conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales ont pris fin hier à Alger au terme d'une série de communications présentées, pendant trois jours, par des experts de la région Afrique du Nord et sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d'organisations régionales et des institutions académiques.

Les recommandations de cette conférence, organisée par l'Agence spatiale algérienne (ASAL) en partenariat avec le Bureau des Affaires spatiales des Nations unies (BAS), seront rendues publiques prochainement, ont indiqué les organisateurs lors de la séance de clôture. La dernière session de la conférence a été marquée par des exposés sur les expériences internationales en matière de lutte contre les changements climatiques ainsi que les exemples de mise en oeuvre de politiques visant «une croissance verte». «Les solutions contre les changements climatiques et visant à atteindre le développement vert doivent être fondées sur les réalités socio-économiques locales», a affirmé M. Bekhechi Mohamed Abdelouahab, conseiller en développement durable, notamment dans les aspects juridiques des programmes d'infrastructures, d'énergie et d'environnement.

Le conférencier a expliqué, dans ce sens, qu'une «croissance verte ne peut être réelle que si elle est inclusive». Il a insisté sur la nécessité de «prendre en compte la réalité de tous les secteurs de la vie économique, leurs impacts sur l'environnement et les ressources naturelles». Le spécialiste a précisé cependant que «la croissance verte ne commence à produire ses effets que lorsque les instruments économiques, financiers et environnementaux seront mis en oeuvre de manière systémique». S'agissant des enseignements à tirer des expériences internationales dans la mise en oeuvre de politiques de développement vert, l'intervenant a soutenu que «des processus peuvent être transposés», ajoutant néanmoins, qu'il «n'existe pas de modèle unique». «Chaque pays doit entamer le travail de développement de ses politiques et de son cadre juridique en tenant compte de ses spécificités légales, institutionnelles, sociales, économiques et des contraintes de son économie et des technologies à sa disposition», a-t-il ajouté.

Pour sa part, Hervé Lévite, qui est chercheur au Centre méditerranéen pour l'intégration (CMI) de Marseille, a traité de la place de la coopération régionale face aux changements climatiques. Il a affirmé, à ce propos, que la coopération régionale était une «nécessité» dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques dans le pourtour méditerranéen. La conférence d'Alger s'est tenue à quelques semaines de la conférence des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP-21), prévue à Paris le mois de décembre prochain.