Le versement des pensions de retraite n'est pas remis en cause (CNR)

Publié par DK News le 06-10-2015, 23h24 | 76

Le versement des pensions de retraite n'est pas remis en cause malgré les retombées engendrées par la chute des prix du pétrole, a affirmé hier le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), Slimane Melouka.

«Pour le moment, nous veillons à la pérennité du système de payement des retraites et cela se fait depuis quelques années déjà.

Nous sommes très à l’aise pour les années à venir», a-t-il déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.

Interrogé sur les répercussions de la crise pétrolière sur la santé financière de la CNR, le responsable a indiqué que des «réflexions» sont lancées actuellement par les pouvoirs publics pour la mise en place de mécanismes à même d’assurer cette pérennité, laquelle «se porte bien lorsque l’équilibre est assuré entre le nombre des retraités et celui des cotisants», a-t-il précisé.

Rappelant que le versement mensuel des pensions de retraite coûte à la Caisse plus de 70 milliards de DA, M. Melouka a tenu à rassurer quant à la préservation des acquis enregistrés ces dernières années au profit des retraités.

Il a fait remarquer que «l'assiette de calcul de la cotisation à la retraite en Algérie est très avantageuse par rapport à d’autres pays», dans la mesure où, a-t-il expliqué, elle «tient compte des cinq dernières années, donc de la meilleure période d’exercice, alors qu'ailleurs, elle s’effectue sur dix ans, voire sur la totalité de la carrière professionnelle».

Au sujet d'une éventuelle révision de l’âge de départ à la retraite, le DG de la CNR a indiqué qu’il n’existait «aucune instruction» dans ce sens, rappelant que le nombre des cotisants actifs est de 7 millions, alors que le taux de cotisations à la retraite est passé de 17% à 18 %, celui de la cotisation à la sécurité sociale étant de 34%.

«Il n’existe aucune retraite qui soit inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG), a-t-il expliqué, précisant que dans le cas contraire, la Caisse accorde des «appoints» de sorte à ce que le montant soit «réajusté».

«Les retraites anticipées ne coûtent pas beaucoup à la Caisse de retraite, a-t-il, par ailleurs, souligné, se félicitant que le système de retraite en Algérie offre un «espace d’assurance comparativement aux autres pays où cette frange de la population est nettement plus nombreuse».

Abordant la question de la modernisation de la Caisse et l’amélioration de la qualité de prise en charge des retraités, M. Melouka a annoncé la suppression, dès le 1er novembre 2015, de l’obligation pour les pensionnaires de présenter des documents administratifs pour pouvoir percevoir leurs pensions.

Dorénavant, a-t-il explicité, ces documents seront directement retirés par la CNR qui sera connectée aux collectivités locales.

Le DG de la CNR a également évoqué la poursuite de l'informatisation de la Caisse pour «mieux répondre aux attentes des retraités», alors qu'une assistance à domicile est fournie à ceux qui ne peuvent pas se déplacer.