L'investissement public et les dépenses sociales préservés

Publié par DK News le 06-10-2015, 23h43 | 42

Le projet de Loi de finances de 2016, en dépit de la réduction de 50% des recettes pétrolières, consacrera près de 40% de ses dépenses à l'investissement public et plus de 20% de son budget au développement humain et au bien-être des familles.

Ce projet de texte «traduit la volonté des pouvoirs publics de faire preuve de prudence face à la crise du marché mondial des hydrocarbures mais aussi de constance en matière de justice sociale et de solidarité nationale, ainsi que de détermination dans la poursuite du développement national», a affirmé le Président Bouteflika lors de son intervention au Conseil des ministres.

Pour autant, recommande le Président, les pouvoirs publics «doivent expliquer davantage» à la population la «gravité de la conjoncture financière» que traverse notre pays, ainsi que le caractère unique au monde de nos dépenses publiques d'investissements et de nos transferts sociaux».

En effet, a-t-il soutenu, «c'est grâce à une parfaite compréhension de la situation que notre peuple adhérera aux efforts nécessaires pour préserver l'indépendance de décision économique du pays, laquelle est indispensable à la poursuite d'une politique conforme à nos valeurs de justice sociale réelle et de solidarité nationale effective».

Par ailleurs, il a appelé le gouvernement à «persévérer dans la rationalisation des dépenses publiques et dans la lutte contre le gaspillage et contre toute forme d'atteinte aux richesses nationales, y compris la corruption».


Investissement : nouvelles facilitations

Le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi sur l'investissement qui améliore «l'attractivité de la législature sur l'investissement» en faveur des investissements étrangers.

Ce projet de loi initie à cet effet de «nouvelles facilitations notamment en faveur de l'investissement étranger et en partenariat», selon les termes du communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres.

Ainsi, le texte propose l'abrogation de l'exigence de bilans excédentaires en devises pour les investisseurs étrangers de sorte à encourager les partenariats devant concourir à la réduction des importations.

Il abroge aussi la disposition soumettant les investissements étrangers réalisés avant 2009 à la règle de la majorité nationale (51/49%) en cas de changement de registre de commerce.

lL'obligation de financement local de l'apport de l'investissement étranger est à son tour abrogée par le texte.

Les dispositions de ce projet de texte proposent, d'autre part, un assouplissement dans l'exercice par l'Etat de son droit de préemption, en cas de cession à l'étranger, par un investisseur, de ses actions dans un projet localisé en Algérie.

L'avant-projet de loi canalisera les soutiens publics à l'investissement vers un nouveau palier de transparence et d'efficacité des intervenants et vers la satisfaction des besoins réels de l'économie nationale, indique le communiqué.