Tizi-Ouzou : Le moudjahid, Benkaci Mohamed Saïd dit «Moh Rouget» inhumé à Azazga

Publié par DK News le 08-10-2015, 23h12 | 256

L’ancien moudjahid, le capitaine Benkaci Mohamed Saïd dit «Moh Rouget», décédé mardi matin à l’âge de 82 ans, a été inhumé, mercredi après-midi, au cimetière Si Mhand Oufassi, d’Azazga, sa région natale, située à 35 km à l’est de Tizi-Ouzou.

L’enterrement s’est déroulé en présence de moudjahidine, des autorités locales, et de nombreux citoyens venus rendre un dernier hommage au défunt, ancien chef de la Zone 4 de la wilaya III historique.

Né en 1933 au village Tazaghart, dans la commune d’Azazga, Benkaci Mohamed Saïd, un jeune berger révolté contre les exactions de l’armée coloniale, a rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) en 1956, à l’âge de 23 ans.

Il constitua un commando pour mener une guerre sans merci contre les bases militaires françaises dans la région 4 de la wilaya III historique qui s’étendait d’Azeffoune jusqu'à Béni Ziki, en passant par Idjeur, Yakourene, Azazga, et Bouzguene. Il était connu pour son tempérament de feu, et sa bravoure, selon des témoins.

Les opérations menées contre les postes coloniaux, par le capitaine Moh Rouget lui ont valu une renommée, qui a inscrit en lettres d’or son nom dans l’Histoire de la Guerre de libération nationale.

«Azazga était structurée en secteur autonome, coiffé et animé par un commando qui développa une activité sous les ordres de Benkaci, dit «Rouget». Ce commando donna du fil à retordre à l’ennemi et a excellé dans les harcèlements», témoigne Salah Mekacher ancien secrétaire du PC de la wilaya III. On raconte, que «l’officier français en poste dans la région d’Azazga a fini dans un asile psychiatrique».

Le capitaine Leger, un élément du bureau d’études et de liaison (BEL), et comploteur de la «Bleuïte» contre les maquis de l’ALN, avait tenté vainement de le neutraliser, à travers une traque acharnée et des ruses que Rouget savait déjouer grace à son intelligence et sa grande vigilance.

En 1960 le capitaine Leger dépêché par le commandement militaire colonial d’Alger, disait de lui, à l’officier français en poste à Azazga «Quand Rouget sera éliminé et qu’on n’aura plus de désertions, alors, là, votre secteur sera vraiment pacifié», mais Leger rentrera à Alger bredouille après avoir échoué lamentablement dans sa mission à neutraliser Rouget.

Benkaci Mohamed Saïd sortira des rangs de l’Armée nationale Populaire (ANP) en 1981 avec le grade de capitaine.