Pétrole : Le Brent à 51,40 dollars à Londres

Publié par DK News le 08-10-2015, 23h35 | 22

Le pétrole augmentait légèrement hier en cours d'échanges européens cherchant son équilibre entre les inquiétudes sur l'offre et l'optimisme sur la demande qui pourrait augmenter cette année.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 51,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 8 cents à 47,89 dollars.

Les cours du brut tentaient de se reprendre hier après avoir été lestés par une hausse plus forte que prévu des stocks américains de brut. Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi, les stocks américains de brut ont augmenté de plus de trois millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont avancé de près de deux millions, ce qui, dans les deux cas, dépasse nettement les attentes des analystes. Mais c'est surtout la hausse hebdomadaire de la production américaine qui a inquiété le marché, après une baisse régulière sur le mois de septembre. «La hausse de 76.000 barils par jour (bj) de la production de pétrole a été une surprise, et met en doute le fait que toute baisse de la production aux Etats-Unis est imminente», ont estimé des analystes.

Pour ces derniers, si ces doutes venaient à prendre le dessus, les cours du pétrole pourraient perdre leurs récents gains. Les investisseurs semblaient également digérer des propos plutôt optimistes sur la demande tenus lors de la conférence «Oil and Money» à Londres par le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri. M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter davantage que prévu cette année.

Patrick Pouyanné, le directeur général de Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.

 

Le pétrole finit en baisse à New York mercredi

Les cours du pétrole ont baissé mercredi à New York après l'annonce d'une hausse des réserves et de la production de brut aux Etats-Unis. Après avoir pris plus de quatre dollars lors des trois précédentes séances, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre a perdu 72 cents à 47,81 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex). Même si cette baisse est minime, elle marque un net ralentissement du marché, sur lequel le prix du baril de pétrole gagnait plus d'un dollar peu après l'ouverture à New York.

Le WTI «a atteint un pic à 49,68 dollars (...) mais, ensuite, le département américain de l'Energie a publié des chiffres qui témoignaient de réserves vraiment élevées» et le marché a été stoppé dans son élan, a souligné l'analyste Bart Melek.

 

Les cours du brut remontaient hier en Asie

Les cours du brut remontaient légèrement hier en Asie où le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre gagnait 23 cents à 48,04 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, s'appréciait de 21 cents à 51,54 dollars. Après plusieurs séances de hausse, les cours ont baissé mercredi suite à l'annonce d'une hausse des réserves et de la production de brut aux Etats-Unis, qui a refroidi l'ambiance, estiment des analystes. Selon les chiffres du département américain de l'Energie, les stocks américains de brut ont augmenté de plus de trois millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont avancé de près de deux millions. Par ailleurs, la production de pétrole a beaucoup augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, de 76.000 barils par jour (b/j). Les investisseurs doivent également prendre en compte des propos du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri, selon lequel la demande de pétrole va augmenter davantage que prévu cette année, commentent les analystes. Pour l'analyste Sanjeev Gupta, les investisseurs sont également dans l'attente de la publication vendredi des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, de nature à donner des indications sur l'état de l'économie américaine après le mauvais chiffre de la semaine dernière sur les créations d'emplois aux Etats-Unis.