Le président de la CGP, Abdelmadjid Dennouni : «Impératif de création d’un front patronal économique uni pour sauver l’économie nationale»

Publié par DK News le 08-10-2015, 23h38 | 65

Le président de la Confédération générale du patronat (CGP), Abdelmadjid Dennouni, a mis l’accent, mercredi, à Djelfa, sur la nécessité de création d’un front patronal économique uni pour sauver l’économie nationale.

«Il est impératif de fédérer les organisations des patrons dans un Front national économique uni, en vue de relever le défi, car l’Etat a besoin de nos propositions», a soutenu M. Dennouni, lors d’une rencontre nationale initiée par son organisation, à l’office communal de culture et de tourisme de Djelfa, tenue en perspective de la prochaine tripartite.

Il a souligné que l’intérêt de ce Front national réside dans l’unification des organisations des patrons pour travailler main dans la main, en vue de sauver l’Algérie des problèmes auxquels elle fait face.

«Il est possible de relever le défi grâce à des mécanismes économiques définis, dont la rationalisation des dépenses publiques», a-t-il observé. Assurant que les mesures susceptibles d’être prises garantiront «une prospérité à l’Algérie en deux (2) ans», il a cité, entre autres, la diversification de l’économie nationale, en accordant la priorité aux entreprises productrices, à travers la facilitation de leur environnement, suivant les spécificités propres à chaque région. Il a aussi souligné l’importance de l’organisation de l’économie et de son contrôle par l’Etat. S’exprimant sur la situation économique actuelle, M. Dennouni a indiqué qu’un «diagnostic en la matière a été présenté à l’Etat, accompagné de propositions sous forme de mécanismes économiques à mettre en oeuvre, dont la réduction de la facture d’importation, sans que cela ait un impact sur les citoyens, tout en rationalisant ce secteur (importations)». Il a également été proposé une révision du régime des impôts et de la loi sur les importations en général, de façon à ne pas permettre aux étrangers d’importer, a-t-il ajouté. Dans une déclaration à la presse, M. Dennouni a affirmé que son organisation a effectivement «demandé l’arrêt des missions des entreprises étrangères en Algérie, car les entreprises algériennes ont acquis assez d’expérience et de savoir-faire, et qu’il ne leur reste plus qu’à recruter une main-d’oeuvre qualifiée, qui ne doit pas se réduire aux seuls Chinois, car il existe d’autres pays». Insistant sur la nécessité d’accompagner l’opération par une gestion et une formation algériennes, il a estimé que les entreprises étrangères ont «aspiré les fonds de l’Algérie. Le même responsable a signalé l’affectation de 12 milliards de dollars à des études, entre 2008 et 2012, «un montant avec lequel on aurait pu construire des universités et faire venir des experts», a t-il estimé, pour souligner l’importance de la rationalisation des dépenses publiques. Outre le wali de Djelfa, Abdelkader Djelaoui, cette rencontre organisée par la Confédération des patrons et l’Union générale des entrepreneurs algériens, a été marquée par la participation de 39 secrétariats de wilaya de la CGP et de nombreux entrepreneurs, de bureaux d’études, et d’élus locaux, qui ont exposé leurs préoccupations et propositions, qui seront présentées durant la prochaine tripartite, prévue la semaine prochaine à Biskra, selon les organisateurs.