Médecine générale, médecine de famille. Le lien n’est pas souvent bien fait, et pourtant, c’est partout dans le monde qu’on rattache la santé de famille à médecin de famille. Dès la première alerte, on s’adresse au médecin de la famille.
C’est celui qui est toujours disponible à toute heure de jour comme de nuit pour sa clientèle habituelle. Il intervient en amont et aval de l’acte du spécialiste, en n’oubliant pas que le médecin de famille est celui qui a adressé le malade à son confrère le spécialiste. Il est utile et bien utile que les populations le sachent. C’est dans cet objectif que les médecins généralistes , qui ont créé la Société algérienne des médecins spécialistes et dont le président est le docteur Hadjij Redouane, ont été invités pour en débattre avec la presse..
Le besoin se ressentant de bien connaître et de faire connaître ce que représente le médecin de famille, le Forum du quotidien DK News a donc adressé son invitation pour débattre justement de la mission du médecin de famille au professeur Arada Moussa, directeur chargé de la formation au ministère de la Santé, au docteur Hadjij Redouane, président de la Société algérienne de médecins de famille, au docteur Abdelhak Belhabla, responsable de la wilaya d’Alger et au docteur Feknous Meriem, responsable de la wilaya d’Alger. La santé n’est pas uniquement du ressort du médecin.Elle dépend de tout l’environnement.
Comment est approché le médecin de famille, où plutôt le médecin généraliste? Comment est il perçu par la Société algérienne des médecins généralistes ? D’abord, le médecin généraliste est «médecin de premier recours». C’est lui qui prend en charge le patient «dans sa globalité». Il « assure » la continuité des soins dans le temps. Il s’inscrit dans un « réseau de soins structuré».
«La formation du médecin généraliste est spécifique, elle est hospitalière et en soins primaires ambulatoires de proximité » . Elle doit être de «qualité». Cette formation de qualité adaptée aux besoins doit se «poursuivre tout au long de la carrière professionnelle du médecin». C’est le médecin généraliste qui l’organise avec l’aide de toute la communauté médicale pour répondre à ses missions.
Les médecins généralistes ont créé la Société généraliste de médecine généraliste» doivent s’organiser au sein d’une société savante : la Société algérienne de médecine générale, dans le respect des textes et de la réglementation, Cette société œuvrera à développer les spécificités de la pratique médicale du médecin généraliste au niveau du soin, de la recherche et l’enseignement aussi bien au cours de la formation médicale initiale que continue.
Elle travaillera en collaboration étroite avec les sociétés savantes des autres disciplines. Cette société sera un partenaire des autorités et en particulier du ministère de la Santé, des caisses de sécurité sociale et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Parmi les recommandations, il y a celle qui consiste à vouloir que les universités algériennes en général et les facultés de médecine en particulier esquissent le profil du médecin généraliste tenant compte des besoins de santé de la société algérienne et identifier les «ressources professorales hospitalières mais également de 1re ligne susceptibles de prendre en charge cette formation initiale et continue, en collaboration avec les associations de formation médicale continue ».
Concernant la formation du personnel de la santé, il a été enregistré un manque de 13000 aides soignants, non recrutés alors que le budget existe. Il y en d’ailleurs 140 000 popstes ouverts et non occupés à travers la Fonction publique sur tout le territoire national. Tous ces postes doivent impérativement être pourvus avant la date d’aujourd’hui 10 mars. Quant au ministère de la Santé, les postes ouverts mais non pourvus au nombre de 13000 viennent d’être pourvus sur concours. 6500 sont en stage et le reste, soit également le même nombre rejoindra le premier groupe.Le ministère de la Santé s’est inscrit dans les délais.