Présidentielle 2014 : Regards braqués sur le Conseil constitutionnel

Publié par Boualem Branki le 09-03-2014, 20h37 | 40

Les préparatifs de la prochaine élection présidentielle se déroulent selon le canevas tracé par les pouvoirs publics. Car si tous les regards sont actuellement braqués sur le Conseil constitutionnel, qui examine les dossiers de candidatures déposés par les postulants à la magistrature suprême, les autres instances chargées de l'organisation, l'encadrement et le déroulement dans les meilleures conditions électorales de ce scrutin travaillent sereinement. 


Les commissions de surveillance et de supervision de cette élection se préparent ainsi, avec l'aide des partis politiques et les représentants des candidats, à mettre en œuvre les conditions juridiques idoines pour assurer la crédibilité de ce scrutin. Une crédibilité qui a été à plusieurs reprises affirmée par le Président Bouteflika, ainsi que le Premier ministre.

Car tout la classe politique algérienne, qu'elle soit directement ou indirectement impliquée dans cette importante échéance, sait pertinemment que de la crédibilité et de la bonne organisation matérielle des opérations de votation dépend l'issue de cette élection présidentielle. Et, surtout, la crédibilité du vainqueur de ce scrutin.

Bien sûr, l'agitation politicienne est cette fois-ci encore enregistrée, et les tenants de cette doctrine de l'extrémisme politique tentent de faire valoir leur point de vue, sinon de l'imposer, à un moment où le pays, dans les circonstances géopolitiques actuelles, doit être plus que jamais préservé de tels débordements. Et de tels agissements qui ne donnent pas ou ne fournissent pas la solution idéale, pour tous, pour un accès rapide vers plus de démocratie, plus de bonne gouvernance, et plus d'implication des partis, des intellectuels et des personnalités pour le développement social de l'Algérie.

Et, en ce bas monde, nul n'a une baguette magique pour exaucer les vœux de telle ou telle mouvance politique. C'est sur ce point précis qu'intervient un débat fécond, à quelques encablures du début de la campagne électorale, sur la nécessité de donner à cette élection l'image d'un pays qui avance. Les déclarations du président Bouteflika pour inciter les Algériens à aller voter massivement, pour le candidat qu'ils ont choisi, procède de cette logique implacable que c'est au final la volonté du peuple qui doit être exaucée.

Et rien d'autre, sinon, tout basculerait dans l'anarchie et le désordre politique. Et c'est dans ce sens qu'il faudrait par ailleurs décrypter l'intervention du Premier ministre jeudi dernier à Tipasa : «Nous avons appris à vivre dans la paix et nous allons lutter pour la conserver. Il n’est pas question de revenir en arrière, car nous allons nous mobiliser pour conserver la paix, la stabilité à travers l’accomplissement de notre devoir électoral (...)».

Et, à l'adresse de ceux qui veulent chahuter cette élection, il est plus direct, estimant que «tous ceux qui usurpent la démocratie devront répondre de leurs actes». Bref, et comme de coutume en pareilles circonstances politiques, il s'agit d'être conscient des enjeux de cette phase politique, importante et cruciale, car elle va déterminer l'avenir de l'Algérie et de son peuple pour au moins les cinq prochaines années, vitales dans la poursuite d'un vaste programme social, économique et politique. Dès lors, la voie est tout indiquée pour un resserrement des rangs, et cibler l'avenir de l'Algérie, loin de toute surenchère politicienne contre productive. 

La fin des travaux du Conseil constitutionnel et la divulgation de la liste des candidats au scrutin du 17 avril prochain va donner plus de visibilité politique aux uns et aux autres et confortera les choix irrévocables pour une Algérie forte, développée, décomplexée, plus sereine.