Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a souligné dimanche que les relations entre les pays arabes nécessitaient une approche sérieuse à même d'aplanir les obstacles entravant l'action arabe commune. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 141ème session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères, M. Al-Arabi a appelé les pays arabes à être solidaires pour pouvoir défendre leurs intérêts communs et préserver la stabilité dans la région, notamment en cette conjoncture.
«Il nous appartient tous de mettre en oeuvre ce que prévoit l'article 2 de la Charte de la Ligue, relatif au renforcement des liens entre les pays membres et à la coordination de leurs politiques en faveur de la coopération et de leur souveraineté», a-t-il dit. M. Al-Arabi a souligné l'importance de cette réunion qui intervient à quelque semaines du sommet arabe prévu à Koweït et dont l'ordre du jour sera élaboré à la faveur de cette réunion.
Il s'agit, a-t-il dit, d'un ordre du jour riche en questions politiques, socioéconomiques importantes ajoutant que certaines questions auront la priorité lors des débats du conseil et devront être soumises au sommet de Koweït. Concernant le dossier palestinien, le secrétaire général de la l'organisation panarabe a indiqué que la question palestinienne a réalisé une avancée importante au plan international le 29 novembre 2012 en obtenant le statut de pays observateur à l'Organisation des Nations Unies.
Cependant, a-t-il soutenu, la question palestinienne fait face à des défis majeurs aussi bien pour ce qui est des négociations que pour les violations et les politiques adoptées par Israël. Pour ce qui est de la crise syrienne, il a estimé que l'échec des conférence de Genève I et II nécessite une réévaluation de la position vis-à-vis de la solution politique négociée de la crise, fondée sur la déclaration finale de Genève du 30 juin 2012.
Il a mis en garde contre la transformation de la Syrie en champs de règlement de comptes et de conflits face à l'incapacité du Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités en faveur d'un cessez-le-feu pour mettre fin à cette catastrophe qui dure depuis trois ans. M. Al-Arabi a appelé à cet effet à trouver une solution devant répondre aux aspirations du peuple syrien à la liberté, au changement démocratique, à la justice sociale et à la bonne gouvernance tout en préservant les acquis, l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie.
Il a souligné par ailleurs l'importance des rapports soumis à la réunion, relatifs à la réforme de la Ligue arabe souhaitant que ces recommandations soient adoptées par le Conseil de la ligue pour les soumettre au sommet de Koweït.