Le Forum de DK News a abrité hier une conférence-débat qui a porté sur la question de la prise en charge des retraités de la Sûreté nationale.
La rencontre s’est déroulée en présence du président de l’Association des retraités de la Sûreté nationale, M. Naït Abdelaziz, du président adjoint de ladite association M. Kasmi Aïssa, du chef de la cellule de communication et presse à la DGSN le commissaire principal Laroum Amar, des membres de l’ARSN et des médias.
Lors de son exposé qui a porté sur le rôle et les activités de l’ARSN, M. Kasmi Aïssa, a souligné l’attention particulière accordée par le Directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, à l’amélioration des conditions économiques et sociales des retraités au même titre que celle des fonctionnaires toujours en activité. M. Aïssa a également rappelé que l’ARSN qui compte 13 000 adhérents sur 21 000 retraités, fonctionne grâce aux aides et aux subventions accordées généreusement par la DGSN (locaux, matériels et une subvention annuelle de 1 milliard de centimes).
L’ARSN qui constitue depuis sa création en septembre 1992, une passerelle avec la Direction générale, à pour objet préserver et défendre les intérêts moraux et matériels de l’ensemble des retraités à travers l’ensemble du territoire national. Elle assure la représentation des retraités auprès des pouvoirs publics et des institutions concernés. Elle contribue également à la sécurité et à la stabilité du pays par des actions de prévention et de sensibilisation en direction de la société civile contre les fléaux sociaux qui menacent la paix et l’ordre public.
Une prise en charge dynamique des problèmes : L’effet Hamel
« Régler le désistement des Domaines pour les logements occupés par des retraités de la Police nationale, aligner les pensions sur les salaires des actifs».
Il serait réducteur de retenir seulement ces deux points de l’intervention de M. Kasmi, vice-président de l’ARSN, un homme qui a consacré sa vie à la sécurité et à la défense des acquis de la société algérienne. Le jeune moudjahid a choisi de prolonger son sens du devoir en s’engageant dans la Sûreté nationale dont il a franchi tous les échelons et grades.
Ecouter
Il a donc une connaissance approfondie des maux qui rongent la société algérienne, des épreuves subies par le corps social durant une décennie au cours de laquelle des milliers de policiers de tout âge ont payé de leur vie la défense de la République. Ce qui lui permet de parler avec «son cœur» et d’espérer que plus que le savoir, la communication et l’art de convaincre, la qualité suprême est de savoir écouter.
La police algérienne compte 201 000 actifs, le nombre des retraités est de 21 000 dont 13 000 adhèrent à l’Association des retraités de la Sûreté nationale. L’ARSN est née en 1992 « sociale, apolitique, non syndicale, à but non lucratif. Elle s’est donnée la tâche de veiller aux droits matériels et moraux des retraités, de consolider les liens et la solidarité, la cohésion entre eux, de renforcer les liens avec la DGSN à tous les niveaux (Bureau de wilaya hébergé par les DWSN), de contribuer selon leurs capacités aux actions de prévention, de sensibilisation des couches en danger physique et moral en relation avec les structures actives et les associations, en répondant aux sollicitations des acteurs sociaux les plus divers.»
M. Kasmi développe un propos qui met en exergue l’amélioration de la situation des retraités depuis «le 7 juillet 2010», date de l’arrivée à la tête de l’institution du Général-Major Abdelghani Hamel : «Les retraités occupant des logements appartenant à la DGSN en sont bénéficiaires après le désistement de la DGSN». Deuxièmement, «l’augmentation des pensions de retraite de 4000 à 8000 DA pour les pensions de moins de 20 000 DA à compter du 1er janvier 2011, celles de 35 000 DA, à compter du 1er mai 2012 et enfin celles de moins de 50 000DA à compter du premier novembre 2013.»
Cette augmentation est supportée par le Fonds d’Aide aux Retraités institué à partir de 2005. Ces résultats sont consécutifs aux contacts répétés, dossiers présentés, études réalisées et à la compréhension du premier responsable de la DGSN, le Général-Major Abdelghani Hamel. Le vice-président de l’ARSN est convaincu qu’avec « le soutien de la DGSN et la compréhension des pouvoirs publics, nous arriverons à obtenir satisfaction afin de redonner à nos retraités la possibilité de terminer leurs jours dans la quiétude et la sérénité» d’être des «heuretraités» !
Sacrifices
Aïssa Kasmi a parlé des conditions de vie et de travail des agents de la Sûreté nationale durant les premières années de l’indépendance : en 1969, lors d’une visite de travail et d’inspection, «j’ai trouvé des policiers logeant dans les geôles des commissariats, car il n’y avait ni logements de fonction, ni célibatorium, ni hôtel. Vous pouvez imaginer les conséquences sur la santé de ceux qui ont vécu cette période tout en veillant «au respect des règles du jeu social, faisant en sorte qu’il soit appliqué» avant de faire «le cas échéant» usage des moyens légaux pour le rétablir. Cette vie «à la dure» a atteint son niveau le plus élevé avec la désignation des policiers entant que cible première par les terroristes.
Avec la longue liste de victimes du devoir. Ces sacrifices ne sont pas mis dans la balance des devoirs et des droits, loin de là.
Perspectives
Le vice-président de l’ARSN s’appuie sur le socle de la cohésion, de la solidarité, de la continuité de l’action pour une société équilibrée. Les liens les plus solides existent sur tout le territoire national avec les structures de la DGSN, avec les institutions de santé et des affaires sociales. Les perspectives les plus favorables sont inscrites dans la modernisation, l’appropriation des NTIC par la SGSN et ses agents à tous les niveaux et sa réputation mondiale d’instrument de la loi en Algérie. Bénéficiant de l’écoute des responsables de l’institution et de la compréhension des pouvoirs publics, l’ARSN est un exemple de corps dynamique, actif et socialement utile.
O. L.
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Défendre les intérêts moraux et matériels des retraités
L’Association des retraités de la Sûreté nationale a été créée dans un contexte sécuritaire très complexe pour défendre les intérêts moraux et matériels des retraités.
Avant sa création, l’image du policier avait subi de graves atteintes. «Je me rappelle d’un article diffamatoire paru dans un quotidien national dans lequel il était mentionné que la police algérienne était l’héritière de la police française.
Suite à cette publication, nous avons décidé de réagir en rappelant que la majorité des hommes qui avaient rejoint les rangs de la Sûreté nationale lors de sa création étaient d’anciens moudjahidine qui avaient combattu au sein de l’ALN.
Ces mêmes hommes ont consenti d’énormes sacrifices après l’indépendance, en particulier durant la décennie noire pour assurer et préserver la sécurité des citoyens et de leurs biens», a indiqué le président de l’ARSNM Hmimi Naït Abdelaziz.
En plus des intérêts moraux, l’association œuvre pour l’amélioration des conditions sociales des retraités. «Certains retraités vivent dans la précarité absolue. L’image qui symbolise cette situation est celle d’un commissaire de police qui avait servi à mes côtés, rencontré au hasard dans un marché alors qu’il était en train de vendre des herbes aromatiques.
L’association a été créée dans le but de défendre les intérêts matériels des retraités et d’éviter ce genre de situation dans le futur», a souligné M. Hmimi. Notons par ailleurs que les conditions économiques et sociales des retraités ont enregistré une amélioration substantielle ces cinq dernières années. «Les pensions ont augmenté de manière conséquente entre 2013 et2015» a indiqué lors de son intervention M. Kasmi Aïssa.
Ces augmentations, entre 4000 et 8000 DA, ont touché tout d’abord les retraités qui perçoivent moins de 20 000 DA, puis ceux qui perçoivent moins de 35 000 DA et enfin ceux qui perçoivent moins de 50 000 DA.
Le dossier des logements OPGI réglé définitivement
Parmi les réalisations de l’association, le règlement définitif du dossier des logements occupés par les retraités dans les cités OPGI. La DGSN s’est en effet désistée de ces logements au profit des occupants. «L’opération qui suit son cours touche à sa fin», a indiqué M. Kasmi.
Après avoir réglé ce problème, l’ARSN fait face à deux nouveaux défis. Régler la situation des retraités qui occupent depuis des décennies des logements au sein des cités police et l’alignement des pensions de retraite sur le traitement des fonctionnaires en activité.
Rachid Rachedi
5 points ont fait l'objet de discussions
1-Préserver et défendre les intérêts moraux et matériels de ses membres.
2-Développer et consolider les liens de fraternité et de solidarité entre ses membres et constituer une passerelle solide et permanente avec l'Institution de la Sûreté nationale.
3-Assurer la représentation de ses membres auprès des pouvoirs publics et des autres institutions nationales.
4-Contribuer à toute action destinée au renforcement de la Sûreté nationale.
5-Promouvoir toutes démarches de coopération et d'échange avec toutes les Institutions qui concourent à la réalisation des mêmes objectifs.