
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a choisi la ville des Zibans, Biskra, pour fustiger les fatalistes qui sèment le désespoir parmi les jeunes algériens, ceux qui « se complaisent dans la critique et poussent au renoncement et à la démission collective », ceux-là mêmes «doivent savoir qu'ils ne servent pas leur pays en agissant de la sorte et que leur véritable responsabilité est de s'approprier la chose publique pour que nous puissions tous contribuer au renouveau national ».
Désabusé par de tels comportements négativistes, Sellal s’est dit « ne pas croire qu'il existe des Algériens qui se désintéressent de l'avenir de leurs enfants ».
Quand ils se sont unis, dira-t-il, les Algériens « ont balayé le colonisateur et ont opposé à la barbarie et à l'obscurantisme la paix et la réconciliation dont nous fêtons ces jours-ci, le dixième anniversaire. Ce n'est sûrement pas une conjoncture économique, certes difficile, qui nous empêchera de bâtir l'Algérie du 21ème siècle, avec une économie réellement émergente ».
Avec le président Bouteflika, l'Algérie « ne vacillera jamais » et son gouvernement est là pour « servir le peuple et défendre la pérennité de l'Etat quel qu'en soit le prix », a-t-il mentionné. Et de souligner encore : « Nous savons tous qu'il y aura des résistances au changement auquel les habitudes ou les intérêts essayeront de s'opposer, mais on ne peut échapper à notre devoir : construire une économie forte sans compromission ».
Pour le chef de l’exécutif, les jeunes algériens « doivent savoir aussi que les opportunités qui leurs sont offertes en Algérie dans les domaines de l'enseignement, de l'emploi, du logement et de l'entreprenariat, sont une chance et une réalité tangible et le chef de l'Etat en personne leur fait confiance et place en eux de grands espoirs ».
Il leur appartient d'être à « la hauteur de la grandeur de leur pays en étant innovants et créatifs. Nous serons constamment à leurs côtés », a-t-il assuré.
Ce message, on ne peut mieux clair, se veut une véritable réponse à ceux qui ont toujours essayé de pêcher dans les eaux troubles avec pour dessein de semer le doute, l’inquiétude et le désespoir parmi les Algériens.
Le président de la République qui avait exhorté le gouvernement à expliquer davantage à la population « la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays comme tous les autres Etats producteurs d'hydrocarbures, ainsi que le caractère unique au monde de nos dépenses publiques d'investissements et de nos transferts sociaux », avait souligné que « c'est grâce à une parfaite compréhension de la situation que notre peuple adhérera aux efforts nécessaires pour préserver l'indépendance de décision économique du pays, laquelle est indispensable à la poursuite d'une politique conforme à nos valeurs de justice sociale réelle et de solidarité nationale effective».
Il avait également invité le gouvernement à persévérer dans la rationalisation des dépenses publiques et dans la lutte contre le gaspillage et contre toute forme d'atteinte aux richesses nationales, y compris la corruption.
Un tel engagement, explique le chef de l’Etat, est une « option stratégique » de l'Etat, mais son maintien exige un retour en production de biens et de services pour réduire les importations et procurer de nouvelles recettes d'exportations et en création d'emploi.
Cela exige une relation gagnant-gagnant entre l'Etat et les agents économiques, a-t-il soutenu.
Rappelant également les efforts que mène le gouvernement pour assainir l'environnement des affaires du poids de la bureaucratie et de la concurrence déloyale des activités parasitaires, le président de la République avait fait observer qu'il reste au monde du travail et au patronat national, public et privé à se donner la main pour une stabilité sociale indispensable pour une mise en valeur des potentialités nationales importantes dans tous les domaines et pour faire franchir à l'économie nationale des étapes supplémentaires en matière de productivité et de compétitivité.
Walid. B