
Hier à Biskra, capitale de la riche et prospère région des Zibans, une région de martyrs de la révolution, d'intellectuels et de poètes, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a lancé un message fort aux opérateurs, patrons d'industrie, aux travailleurs et aux Algériens.
C'est donc par le truchement de la 18eme réunion de la Tripartite que M. Sellal a tenu à un langage rassembleur, sonné le rappel des bonnes volontés et montré la voie à suivre pour pérenniser le développement national. Mais surtout préserver autant la paix, la sécurité que la résilience de l'économie nationale, menacée par un choc pétrolier particulièrement menaçant. Et, pour les patrons d'industrie, comme pour les chefs d'entreprises, maillon fort de l'efficacité et le redressement économique, il a rappelé que ''le Pacte national économique et social pour la croissance a scellé ce consensus entre patronat, syndicat et exécutif en faveur de la croissance et de l'édification d'une économie émergente, élément central du programme présidentiel.'' ET c'est justement autour des grands axes du programme du président Bouteflika que se structure l'action du gouvernement pour concrétiser dans les meilleures conditions sociales les objectifs sociaux et économiques ce programme.
Comme il a également mis en relief les potentialités économiques, qu'elles soient agroindustrielles ou minières des régions du sud, M. Sellal aura tout particulièrement une attention importante à la région des Zibans, devenue un bassin agricole de première importance pour l'Algérie. ''Le choix de cette wilaya est aussi, une façon de donner un signal fort sur la volonté des pouvoirs publics d'assurer un développement socio-économique harmonieux et équilibré entre les différentes régions du pays et de faire du Sud et des Hauts plateaux le berceau de la relance industrielle et agronomique projetée pour opérer la mue de l'économie nationale''. Cette phrase de M. Sellal confirme en réalité toute la profondeur de la politique sociale et économique mise en place par les pouvoirs publics à travers un judicieux aménagement du territoire, avec des plans de développement pratiquement ''à la carte'', selon les spécificités et potentialités locales. Et, le Premier ministre insistera là-dessus en rappelant que ''Biskra est aussi un bel exemple du défi de notre résilience : une agriculture qui s'est bien développée et une industrie émergente. Car on ne peut espérer devenir un pays industrialisé si on n'est pas d'abord un pays agricole.'' Comme il a également rappelé l'importance du dialogue entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, la centrale syndicale et les représentants du patronat algérien, dans l'optique d'une meilleure gestion citoyenne des défis économiques à venir, des programmes de développement à réaliser, et des objectifs d'amélioration des conditions sociales des travailleurs. Car pour le Premier ministre, ''il s'agit avant tout d'expliquer et de gagner l'adhésion de tous autour de l'objectif commun : le développement du pays.
Boualem Branki