Les prêts internationaux des banques déclarantes à la Banque des règlements internationaux (BRI) a chuté de 500 milliards de dollars (360 milliards d'euros) au troisième trimestre 2013, en recul de 1,8% sur la période, selon le rapport trimestriel de la banque publié dimanche.
Fin septembre, le montant global des crédits transfrontaliers se situait ainsi à 28.500 milliards de dollars, contre 29.500 milliards un an plus tôt, a précisé la BRI, considérée comme la banque centrale des banques centrales. Les emprunts dans les économies avancées ont reculé de 2,6% sur la période, enregistrant leur plus fort déclin en près de deux ans, bien que le Japon ait constitué une exception notable, avec une hausse de 10%.
Selon l'institution, la diminution de l'activité interbancaire transnationale a été plus importante dans la zone euro (-4,2%) mais aussi au Royaume-Uni (-7,8%).Depuis fin mars 2008, les prêts entre les banques d'un pays à l'autre se sont réduits de 5.700 milliards de dollars, pour tomber à 17.000 milliards à la fin du troisième trimestre 2013, a-t-elle détaillé. «Cette contraction est imputable, pour les deux tiers, aux banques dont le siège se trouve dans la zone euro, et pour la quasi-totalité du troisième tiers, aux banques suisses», a indiqué la BRI dans un communiqué.
Elle a cependant relevé que les crédits aux établissements non-bancaires, qui incluent les autres institutions financières ainsi que les banques et les entreprises, avaient également décliné aux Etats-Unis et, là encore, dans la zone euro. Bien que ce repli soit modeste (-0,3%), il fait néanmoins suite à une baisse au trimestre précédent, souligne la même source.
Dans les économies émergentes, les prêts ont en revanche progressé de 1,7% après avoir été touchés au trimestre précédent par les inquiétudes concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui avaient poussé les investisseurs à retirer leur argent de pays tels que l'Inde ou le Brésil. Ce rebond a cependant été très contrasté d'un pays à l'autre, augmentant dans des pays comme la Chine (+8,5%), ou encore la Malaisie (9,3%) et les Emirats arabes unis (+6,3%), et continuant de fléchir en Inde (-6,3%), au Brésil (-1,1%) mais aussi en Turquie (-2,8%), a noté la BRI dans son rapport.
Recul des ventes automobiles en Chine sur un mois
Les ventes de voitures en Chine, premier marché automobile mondial, se sont nettement repliées en février après le niveau record enregistré en janvier, a annoncé hier une fédération professionnelle. Au total, 1,6 million de voitures ont été vendues le mois dernier dans le pays, soit une hausse de 17,8% sur un an, selon l'association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).
Ces chiffres sont très en deçà du niveau record de 2,16 millions d'unités vendues en janvier en Chine, «en raison de l'impact du Nouvel an lunaire», a commenté l'association, insistant sur le caractère saisonnier de ce repli. Durant les longs congés du Nouvel an lunaire, qui cette année ont débuté fin janvier, de nombreux travailleurs migrants rentrent dans leur région d'origine, et une grande partie des usines et commerces cessent pour un temps leur activité.
Le constructeur américain General Motors a fait néanmoins état de nouvelles ventes record en Chine en février, avec une hausse de 19,9% sur un an, à 257.770 véhicules. Son rival américain Ford a pour sa part annoncé des ventes en hausse de 67% sur un an le mois dernier, à 73.040 unités. Sur l'ensemble de 2013, les ventes de voitures en Chine ont bondi de presque 14%, à 21,98 millions de véhicules, enregistrant une nette accélération en dépit d'un contexte économique fragile. Le marché chinois est devenu crucial pour les constructeurs étrangers, confrontés à un fléchissement de leurs ventes dans d'autres régions du monde.