Éducation nationale : Poursuite des réformes et signature prochainement d’une charte de l’éthique pour une école d’excellence en Algérie

Publié par Kamel Cherif le 19-10-2015, 13h24 | 43

Les recommandations de la conférence nationale sur l’Education nationale en Algérie, tenue le mois de juillet dernier, sont en passe de se concrétiser sur le terrain. Le dialogue et la concertation auxquels avait appelé la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, commencent à se concrétiser sur le terrain.

La dernière réunion initiée par le ministère de tutelle avec les syndicats de l’Ediction nationale est de bon augure. Une réunion intervenue au moment où le spectre de la grève et du débrayage a été brandi. La ministre de l’Education avait déjà appelé à la mise en place d’une charte de l’éthique à laquelle toutes les parties devraient adhérer. C’est un préalable pour instaurer ou rétablir la sérénité au sein d’un secteur marqué par des grèves répétitives ayant influé de manière négative et néfaste sur le niveau scolaire des élèves et des étudiants.

Cette charte devrait être signée le mois de novembre prochain. Il faut relever que depuis une dizaine d’années, le secteur de l’Education nationale a été secoué par des grèves ayant empêché les élèves de jouir d’un niveau d’instruction appréciable.

Pour rappel, le temps de scolarité des élèves algériens est de 24 semaines par an, ce qui explique la contrainte d’aller vers ce qui est appelé la Aâtaba (le seuil) qui a bousillé le niveau des élèves.

Or, la moyenne du temps de solidarité dans les pays développés varie entre 30 et 34 semaines par an. C’est dire que l’Algérie est loin du compte.

Pis encore, selon des études effectuées par le ministère de l’Education nationale, l’élève algérien se retrouve avec un déficit de deux années après un cursus de 12 ans de scolarité et ce, à cause des grèves récurrentes déclenchées chaque année dans le secteur de l’Education. Ces grèves ont ainsi fait perdre deux années de scolarité aux élèves.

En ce sens, il ne faut pas s’étonner si plusieurs bacheliers algériens n’arrivent pas à suivre le rythme de l’université. Leur niveau est en-deçà de celui exigé dans les études supérieures. Ils ont aussi du mal à être acceptés dans les écoles et universités à l’étranger à cause du niveau scientifique du bac algérien.

Pour remédier à cette situation qui nuit à la scolarité des enfants algériens, le ministère de tutelle s’est d’abord attaqué à l’instabilité du secteur en amenant les différentes parties à signer la charte de l’éthique. Une charte qui est à même d’assurer la stabilité et de mettre un terme aux grèves.

Par la suite, il y a le défi de relever le niveau des élèves en assurant une formation de qualité aux enseignants dont le niveau n’est pas à la hauteur des attentes.

En somme, une révolution est en passe de s’opérer au sein de l’Education nationale avec l’objectif de mettre en place une école d’excellence en Algérie. Un défi salutaire pour le pays qui a plus que jamais besoin de compétences avérées ! Les moyens dégagés par l’Etat sont colossaux d’où l’obligation de la réussite pour ce secteur sensible et stratégique.

Kamel Cherif