![](/data/images/article/thumbs/d-49148soudan-du-sud-machar-accuse-le-president-salva-kiir-de-vouloir-faire-derailler-le-processus-de-paix-f89b2.jpg)
Le chef de la rébellion sud-soudanaise, Riek Machar, a estimé dimanche que le président Salva Kiir chercher à «faire dérailler» le processus de règlement du conflit en faisant passer le nombre d'Etats dans le pays
de 10 à 28. «Salva Kiir se comporte comme s'il n'y avait pas d'accord de paix.
La création de ces 28 Etats montre qu'il ne tient aucun compte des accords signés», a déclaré l'ancien vice-président sud-soudanais lors d'une conférence de presse à Addis Abeba, à son retour d'une visite aux Etats-Unis.
«Plutôt que de progresser vers l'application de l'accord de paix, nous voyons davantage de violations tous les jours», a-t-il ajouté, citant le non respect du cessez-le-feu et la dissolution annoncée par M. Salva Kiir du SPLM, le Mouvement populaire de libération du Soudan.
Les médiateurs internationaux, dont la Grande-Bretagne, la Norvège et les Etats-Unis, ont estimé que ce décret est en «contradiction directe» avec l'accord de paix signé par le gouvernement sud-soudanais le 26 août.
Riek Machar a, toutefois, appelé à de nouvelles négociations et se dit prêt à amender l'accord de paix si un terrain d'entente peut être trouver avec le gouvernement sur le nombre d'Etats et les arrangements sécuritaires en vue de son retour à Juba pour mettre en application l'accord de partage du pouvoir.
Les médiateurs de l'Igad, organisation intergouvernementale est-africaine, doivent tenir une nouvelle réunion mardi avec les négociateurs des deux camps.«Nous allons dialoguer avec eux. Nous allons donner une nouvelle chance de sauver cet accord», a assuré M. Machar.