Prix l'Olivier d'or FCNAFA : Projection du film en compétion «Awhid» de Djamel Gueniff

Publié par DK News le 19-10-2015, 19h06 | 34

« Awhid» (l'unique), un long métrage de Djamel Gueniff, en compétition pour le prix l'Olivier d'or au festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), a été projeté dimanche à la maison de la culture de Tizi-Ouzou en présence du réalisateur et des principaux acteurs.

D'une durée de 1h57mn, ce film qui mêle fiction et réalité puisque les faits sont tissés autour des tragiques inondations de Bab El Oued (Alger, novembre 2001), raconte l'histoire d'un jeune, Assalas, qui a perdu ses parents dans ces inondations, et qui sera enlevé à sa grand-mère, Nna Aldjia, par une tante sans enfant qui fera appel à la ruse et à la complicité d'un employé municipal pour l'inscrire comme étant son propre fils et lui changer de nom.

Commence alors un travail de recherche de longue haleine qui n'aboutira que 14 ans plus tard pour retrouver, par la force du destin ou du hasard, Assalas l'enfant volé, celui-ci devenu jeune homme s'étant amouraché de Tiziri, sa cousine qui lui a été promise dès sa naissance, selon une ancienne tradition kabyle.

Le film de Djamel Gueniff, dont la musique originale est signée Belaid Abranis, un grand nom de la chanson kabyle, et présenté devant un public nombreux, a accordé une attention particulière aux dialogues qui sont truffés de proverbes et maximes kabyles.

Un choix volontaire, selon le réalisateur qui a estimé que «Tamazight c'est d'abord la parole», en réponse à une remarque de spectateurs, durant le débat ayant suivi la projection, qui ont estimé que certains dialogues auraient pu être remplacés par l'image.

Celle-ci s'étant retrouvée dominée par la parole «comme s'il fallait tout expliquer à celui qui regarde le film», a-t-on relevé. Des erreurs dans le sous titrage du film en français ont également été relevées, que ce soit au niveau de la langue elle-même ou dans sa synchronisation avec l'image, par l'assistance qui, au-delà de l'histoire jugée émouvante par certains, a trouvé cette production «trop longue».

Le choix de mettre en avant une famille traditionnelle attachée à certains conservatismes de la société kabyle, encore d'usage faut-il le rappeler, notamment de ceux concernant la relation amoureuse entre un homme et une femme, mais qui s'ouvre peu à peu sur la modernité, répond à la volonté du réalisateur «d'amener les gens à changer de mentalité sur certains conservatismes négatifs», a souligné Djamel Gueniff.