Dialogue et réconciliation un label algérien

Publié par Kamel Cherif le 20-10-2015, 13h45 | 73

Le dialogue et la réconciliation en Algérie sont des vertus et des traditions ancrés dans les habitudes des Algériens. Une culture établie à la faveur des résultats exaltants et inespérés de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, devenue une référence pour les Algériens quand il s’agit de résoudre des problèmes complexes.

Cela a été appliqué par le ministère de l’Education nationale qui vient de mettre fin à plus d’une dizaine d’années d’instabilité dans le secteur. Les différentes parties se sont engagées à signer la charte de l’éthique le mois de novembre prochain.

Cette charte est le couronnement d’un dialogue et d’une concertation de longue haleine, menés par le ministère de l’’Education nationale avec les différents partenaires sociaux. Ainsi, le dialogue de sourds qui avait caractérisé les relations entre le ministère et les syndicats a cédé la place à la concertation et à la réconciliation.

Un réel exploit pour un secteur où grèves et débrayages avaient perturbé la scolarité des enfants. Du fait de la récurrence de ces débrayages, à chaque fois l’année blanche était évoquée. Les vertus du dialogue sont en fait héritées de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui avait épargné le pays d’une guerre civile.

Cette Charte avait sauvé l’Algérie dans la mesure où le terrorisme aveugle avait failli emporter dans ce sillage les fondements du pays et de l’Etat algérien. La politique de la terre brûlée du terrorisme n’a pu être vaincue et stoppée que par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui est l’œuvre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Il faut relever que le rétablissement de la paix et de la sécurité en Algérie était inespéré du fait d’un terrorisme barbare qui avait semé la haine entre Algériens et au sein de la société algérienne.

La situation allait en s’aggravant quand certaines parties avaient sollicité une intervention étrangère. D’autres parties avaient inventé le concept du «qui tue qui» pour exacerber davantage une situation qui était déjà précaire.

Toutefois, l’ingéniosité du président de la République a fait qu’il a valorisé et approfondi ce qui avait été acquis à la faveur de la loi sur la rahma et la concorde civile pour aboutir à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Une Charte devenue une loi que certains observateurs veulent, à juste titre, constitutionnaliser.

Un vœu ou une revendication somme toute légitimes, du fait des résultats de cette Charte qui reste une référence pour l’Algérie en ce qui concerne l’instauration du dialogue dans tous les secteurs.

Cela reste un label algérien.

Kamel Cherif