L’objectif d’une école de qualité

Publié par Hamid A le 20-10-2015, 13h56 | 41

L’école algérienne est au centre de tous las enjeux depuis l’accession de l’Algérie à l’indépendance. Notre pays est, sans doute, l’un des rares au monde à avoir ramené le taux de scolarité au niveau des standards réclamés par l’Unesco.

Alors que 7 élèves sur 10 n’avaient jamais mis les pieds dans une école durant la période coloniale, cette proportion a été progressivement inversée, à partir de 1962, pour rendre obligatoire la scolarisation de tous les enfants en âge d’aller à l’école. Des écoles, des CEM, des lycées, des cantines et des moyens de transports ont été réalisés et mobilisés jusque dans les communes les plus difficiles d’accès et les régions les plus reculées comme l’extrême sud du pays.

Le choix politique stratégique d’offrir une place pédagogique à tout enfant algérien a nécessité des efforts colossaux de l’Etat algérien. Le montant alloué chaque année à l’éducation nationale constitue depuis toujours près du tiers du budget de l’Etat, confirmant le principe cher aux plus économiste et sociologues qu’«il n’y a pas d’investissement plus productif, et de loin, que l’investissement humain ».

L’effort considérable de l’Etat pour l’enseignement s’est fait, parfois, au détriment de la qualité de l’enseignement, ce qui est un constat propres aux pays les plus avancées. Le président Abdelaziz Bouteflika avait dès le début de son premier mandat attiré l’attention sur cet aspect quand il avait annoncé les réformes pour une école de qualité et des diplômes solides et reconnus internationalement. Par qualité, le Président de la République entend l’amélioration du niveau pédagogique de l’enseignant, la valeur des connaissances dispensées à l’élève sur la base d’un programme d’enseignement adéquat. Ces trois conditions réunies, c’est l’école algérienne, l’élève et, dans un sens plus large toute la société qui en seront les bénéficiaires.

Cette école prend forme progressivement avec l’application des réformes en ce sens lancées par le Département que dirige la Ministre, Mme Nouria Benghebrit. Toutefois, ces réformes ne pourront pas aboutir que dans un climat de grande sérénité, à travers un dialogue responsable et fécond avec les partenaires sociaux au sein du secteur. C’est sur cet aspect que notre journal avait ouvert d’ailleurs son édition de lundi, marqué par le grand événement qu’est la signature de la déclaration d'intention de la charte d'éthique et de stabilité du système éducatif qui sera paraphée mi-novembre prochain entre le Ministère de l'Education Nationale et les représentants de neuf syndicats relevant de ce secteur. L’objectif de cet accord « historique » est, comme l’a souligné la Ministre, «de garantir la stabilité du secteur, en assurant un climat favorable au bon fonctionnement de l'école algérienne». C’est dire que l’affaire d’une école de qualité est celle de tous les partenaires, publics ou sociaux, qui doivent avoir toujours à l’esprit le grand sacrifice consenti par l’Etat dans ce domaine.

Hamid A