
Amar Saâdani a réuni le BP du FLN désigné lors de la première session du comité central issu du 10e congrès de mai 2015. Il a d’abord indiqué que l’ordre du jour de cette réunion qui intervient après la réunion du comité central sera consacré à l’analyse de la situation en Palestine, à la mise en œuvre de l’initiative de promotion du dialogue national.
Le troisième point, en interne, est réservé à la préparation des élections au Conseil de la nation et à la répartition des tâches entre les membres du Bureau politique.
Le front de soutien au programme du président
Cette initiative du parti a été rendue publique lors du comité central, après qu’Amar Saâdani eut considéré que la proposition du RND d’une alliance présidentielle était dépassée, estimant que tous les partis, toutes les associations qui sont conscientes des défis auxquels fait face l’Algérie peuvent se rencontrer et adopter ensemble ou séparément des positions de soutien des points contenus dans le programme qui leur semble en accord avec leur ligne sans entrer en contradiction avec les aspirations profondes de leurs adhérents.
C’est une voie longue qui permettrait d’avancer en direction d’une pratique démocratique sans préjugés ni arrière-pensées. Qui serait dans tous les cas un formidable terreau pour la formation politique et la prise de conscience des Algériens qu’ils sont partie prenante des décisions qui les concernent. Le FLN va, dans les prochains jours, remettre aux médias le contenu de son initiative pour la promotion du dialogue, qu’il compte organiser de façon autonome, dans un lieu indépendant des structures du FLN : «Ce sera le centre nerveux de la participation aux débats sur toutes les questions qui intéressent le politique, l’économique et tous les sujets sur lesquels les Algériens, toutes familles politiques confondues, ont leur mot à dire. Le point fondamental est d’arriver à une conception commune de la défense de notre pays dans un monde instable et en crise. »
Qu’est-ce qu’un parti sans programme ?
Le secrétaire général du FLN a émis des idées sur les programmes politiques, économiques et sociaux des partis politiques : « Qu’est-ce qu’un parti qui n’a pas de programme» ?
Il a par ailleurs rappelé que le président de la république a proclamé sa volonté de faire de la place à l’opposition, une plus grande contribution du Parlement à la vie de la Nation ainsi que son pouvoir de contrôle de l’action du gouvernement. Il a mis l’accent sur l’étape nouvelle qui exige du parti une plus grande intervention dans la vie politique organisée au niveau du gouvernement dans l’application du programme d’action du président de la République ; au plan parlementaire en faisant en sorte que les députés et membres du Conseil de la nation s’impliquent plus dans la discussion et les débats à l’ordre du jour, enfin, il attend des élus aux APW et APC une prise en charge effective des problèmes des citoyens, de booster les plans du développement local et de veiller à l’application, sur le terrain, des décisions du gouvernement. Il dira que la nouvelle étape est celle du renouveau de l’action politique consciente et raisonnée.
Des élus sans reproche
Cette démarche de parti de gouvernement impose une sélection rigoureuse des postulants à des fonctions électives, aux dires d’Amar Saâdani à Oran, Annaba où il a rencontré les élus de ces régions. : «L’accession à des responsabilités électives par le biais de la chkara, c’est fini ! » Les observateurs verront si c’est le cas, à l’occasion des élections des membres du Conseil de la nation (renouvellement partiel) qui ont lieu au mois de décembre.
Cet avertissement vaut pour ceux qui brigueront au cours de l’année qui vient les secrétariats de Kasma et de mouhafadha, en attendant les élections communales de 2017. Si la ligne arrêtée est suivie dans les faits, il y aura, sinon des bouleversements, du moins des promotions de militants dévoués au FLN. Amar Saâdani a laissé planer les sévères conséquences pour ceux qui pratiqueraient le nomadisme politique…
O. Larbi