Le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS), M. Gharbi Kaddour, invité du Forum de DK News : L’Algérie au-dessus de la moyenne mondiale et première en Afrique

Publié par DK News le 21-10-2015, 22h54 | 152

508 941 dons de sang enregistrés en Algérie durant l'année 2014. Est-ce beaucoup ou peu ? Cela représente une moyenne de 13,7 dons par 1000 habitants. Ça, c'est la moyenne algérienne des dons par 1000 habitants. Qu'en est-il de la moyenne mondiale ? 10/1000 habitants, répond l'OMS (Organisation mondiale de la santé.

Résultat : la moyenne algérienne selon le critère de l'OMS est supérieure à la moyenne mondiale.  L'aspect humanitaire national qui ressort de l'effet de la solidarité entre Algériens classe l'Algérie en haut de la hiérarchie mondiale en la matière.

Hier matin donc, à l'occasion de la journée nationale des donneurs de sang qui sera célébrée le 25 octobre prochain, le forum de DK NEWS a reçu comme invités conférenciers, M. Kaddour Gharbi, président de la Fédération Nationale des Donneurs de Sang, Mm e le Dr Bendine Schéhérazade, représentante de l'Agence nationale du sang. Etaient également invités le commandant des SMA (Scouts Musulmans Algériens) ainsi que le représentant de la DGSN.

Malgré cet honorable score, le président Gharbi (appuyé par tous les invités) est convaincu qu'il est possible d'améliorer ce score par des donneurs occasionnels. Quant aux donneurs permanents, ils sont au nombre de 95 OOO. Il est impératif de permaniser l'incitation à faire don du sang en publiant chaque jour un rappel à l'image de l'incitation à ne pas fumer rendue obligatoire sur les paquets de cigarettes.

Tous les moyens sont réunis pour la collecte de sang. Nombre d'organismes participent pratiquement en permanence à la collecte du sang. Citons-en quelques-uns ; Sûreté nationale, Gendarmerie nationale, Protection civile, Sonelgaz, ainsi que bien d'autres. La sensibilisation est une mission de tous les jours et de toutes les institutions, associations et personnalités.

Il y a un objectif qu'il faudrait atteindre, c'est de ne pas recourir aux dons familiaux qui représentent quand même le tiers  du sang collecté. Pour atteindre cet objectif, il faudrait par des campagnes permanentes créer une culture du don. Un donneur de sang peut en avoir besoin car il ne faudrait pas faire l'impasse sur des événements liés à des accidents ou des maladies.

Le donneur de sang est ausculté avant le don car dans chaque centre, il y a un médecin. Le donneur de sang reçoit un bilan sérologique gratuit, une carte de groupage, mais le meilleur est moral avec la satisfaction d'avoir peut- être par ce geste sauvé une personne.

Le Dr Bendine nous informe que l'ANS (Agence nationale du sang) a été créée en 1995. Elle nous fait savoir également que la banque du sang existe au niveau des hôpitaux dans chaque wilaya. Les hôpitaux peuvent ainsi s'entraider au sein de la wilaya, et plus tard à l'échelle de la région.

Said Abjaoui


Un geste noble

Au Forum de DK News, le président de la FADS a appelé tous les Algériens à s’organiser pour donner un peu de leur sang : « Pour sauver des vies ».

Gharbi Kaddour est président de la Fédération nationale des donneurs de sang, il saisit l’opportunité de la célébration de la «  Journée nationale » du bénévolat spécifique pour faire œuvre de sensibilisation du public âgé de 18 à 68 ans pour donner son sang et sauver des vies.

La FADS existe depuis 39 ans et a maintenu la noble tradition du don gratuit, sans autre contrepartie que la satisfaction d’avoir fait une bonne action.

Agréée par le ministère de la Santé, membre des fédérations maghrébines et internationales, la FADS est une organisation socio-humanitaire, apolitique, présente sur le territoire de 38 wilayas.

 

Remerciements

Elle tient à remercier les donneurs de sang de tout le pays, tous les bénévoles qui organisent des collectes de sang en relation avec les services spécialisés des structures sanitaires qui auront à analyser le sang, en séparer tous les composants pour les différents besoins de la chaîne de santé. M. Gharbi a appelé les différentes institutions du pays à contribuer à la collecte de sang (ministères, wilayas, centres de formation et universités, entreprises, mosquées, clubs sportifs), tout comme les scouts et (mention spéciale) la DGSN. Le président de la FADS est convaincu que le don de sang est un acte qui n’a pas de prix, ne coûte rien au donneur qui bénéficie d’une analyse sérologique et de l’obtention d’une carte de donneur.

 

Accidents

Le donneur de sang participe directement au sauvetage de vies qui ne le seraient pas en l’absence de sang et de ses dérivés. Les drames qui surviennent sur les routes sont parfois tragiques, mais les blessés, les traumatisés peuvent être sauvés par une pochette de sang. Les femmes en couches qui risquent des hémorragies ont besoin de sang pour donner la vie.

 

ANDS

La représentante de l’Agence nationale du sang a assuré que son action s’inscrit dans la politique nationale de santé et dans le programme d’action arrêté par le ministère. Il existe des moyens de collecte, d’analyse et de conservation du sang qui garantissent la qualité de ce précieux liquide.

 

Campagne

Le président Gharbi a exhorté les citoyens en âge de faire le don du sang de se rapprocher des structures sanitaires qui le pratiquent, demande aux différentes autorités d’organiser le don du sang dans leur sphère d’activité. Il ajoute que la campagne en cours se poursuivra jusqu’au 31 octobre.

O. Larbi.


À Retenir .... À Retenir ... À Retenir .... À Retenir

1 pochette de sang peut servir pour 3 malades

La journée nationale des donneurs de sang est une occasion pour rendre hommage aux bénévoles réguliers mais aussi une opportunité pour encourager les citoyens à faire don de ce précieux liquide indispensable pour les malades (cancéreux, hémophiles, accidentés de la route, femmes enceintes, etc.). A travers cette journée, la FADS prévoit d’augmenter le nombre de donneurs réguliers et diminuer les dons de contreparties ou familiaux qui représentent un tiers des dons.

Lors du prélèvement, le donneur bénéficie d’un examen médical gratuit, d’un bilan sanguin et d’un test pour certaines maladies comme le VIH. L’entretien est confidentiel et le matériel utilisé est stérile et à usage unique. «Chaque pochette collectée est analysée et peut servir pour le traitement de trois malades», a indiqué la représentante de l’ANS le Dr Bendib.

 

14 donneurs pour 1000 habitants

D’après le président de la FADS, l’Algérie est le premier pays africain en matière de don de sang.

«Nous avons 14 donneurs pour 1000 habitants, ce qui est supérieur aux normes établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui préconise 10 donneurs pour 1000 habitants», a indiqué M. Gherbi.

Pour utiliser à bon escient ces dons (le sang a une période de conservation qui varie entre 30 et 45 jours), les opérations de collecte sont régies par un programme établi par l’ANS et soutenu par le ministère de la Santé.

 

Du 28 octobre au 1er novembre La Sûreté nationale organise une campagne de don de sang

En collaboration avec  l’Agence nationale du sang (ANS) et la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS), et à l’occasion de la commémoration du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution , la Direction générale de la Sûreté nationale  organise du 28 octobre au 1er novembre 2015, une campagne de don de sang à travers l’ensemble des structures et services  de la Sûreté nationale présents sur le territoire de la capitale.

A cet effet, toutes les structures sanguines de la wilaya d’Alger ont été sollicitées pour encadrer et mener à bien cette opération humanitaire, a indiqué en marge du Forum le représentant de la DGSN. 

Pour rappel, la campagne de don de sang initiée par la DGSN a débuté le 18 octobre dernier et concerné les 48 wilayas. 

Rachedi R.