Jérusalem : Vote à l'Unesco d'une résolution critique d'Israël expurgée d'une revendication sur le Mur des Lamentations

Publié par DK News le 22-10-2015, 18h04 | 40

Une résolution sur la Palestine critiquant notamment la politique d'Israël à Jérusalem a été votée mercredi à l'Unesco, dans une version expurgée d'une revendication initiale sur le Mur des Lamentations qui avait suscité la colère de l'Etat hébreu.

Soumis par un groupe de pays arabes aux 58 membres du Conseil exécutif de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le texte a recueilli 26 voix en sa faveur, tandis que six délégations ont voté contre, 25 se sont abstenues et une dernière était absente au moment du vote, selon des sources diplomatiques.

La résolution votée, «condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l'accès des musulmans au site sacré de la mosquée al-Aqsa», selon des informations d'agence.

Elle «déplore vivement» en outre les «irruptions persistantes d'extrémistes de la droite israélienne sur le site» et «exhorte Israël» à «prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent (son) caractère sacré».

Toute référence a en revanche été abandonnée à la «place Al Buraq», nom employé par les musulmans pour désigner les abords du Mur des Lamentations, révéré par les juifs, en contrebas de l'esplanade des Mosquées.

La rédaction initiale du texte, déposé par l'Algérie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Maroc et la Tunisie, avait suscité mardi l'ire d'Israël et l'inquiétude de la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, opposée à une remise en cause du statut des Lieux saints de Jérusalem.

Dans un paragraphe finalement supprimé, les auteurs du texte affirmaient que «la place Al Buraq fait partie intégrante de la mosquée al-Aqsa».En vertu de ces règles tacites, les juifs peuvent se rendre sur le site, à la fois troisième lieu saint de l'islam et le plus révéré du judaïsme, sous le nom de mont du Temple, mais seuls les musulmans ont le droit d'y prier.