Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré mercredi au Conseil de sécurité qu'il n'était «pas optimiste» après ses entretiens avec des responsables israéliens et palestiniens, selon des diplomates.
M. Ban, qui s'est adressé au Conseil de sécurité par visioconférence depuis Amman en Jordanie, a estimé que le fossé s'élargissait entre les deux camps et qu'il n'y avait pas de temps à perdre pour éviter une escalade.
Au cours de ces consultations à huis clos avec les ambassadeurs des 15 pays du Conseil, M. Ban s'est déclaré particulièrement inquiet des incitations à la violence des deux côtés et du «désespoir» de la jeunesse palestinienne.
Il a réitéré ses critiques sur un usage disproportionné de la force par les autorités israéliennes.
Pour M. Ban, toujours cité par des diplomates présents, l'essentiel dans cette crise est de traiter la question des lieux saints, dont l'esplanade des Mosquées à Al-Qods occupée.
M. Ban a rencontré successivement mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et mercredi le président palestinien Mahmoud Abbas, avant de gagner Amman où il doit être reçu jeudi par le roi Abdallah II.
Le Conseil de sécurité a prévu de se réunir jeudi pour évoquer la situation au Proche-Orient, en présence de quelques ministres et sous la présidence du chef de la diplomatie espagnole. L'Espagne préside le Conseil en octobre.