Journée mondiale du rein: Plus de 19000 hémodialyses et seulement 100 greffes rénales

Publié par O. Larbi le 10-03-2014, 20h05 | 158

Les professeurs Bertal, cardiologue, Dahdouh, réanimateur, Haddoum, réanimateur, Zemmouch, urologue, Benmansour, cardiologue ont développé, dans le cadre de la célébration de la «Journée mondiale du rein» (13 mars de chaque année)  leurs interventions scientifiques, économiques et humaines sur la nécessité absolue de réduire les pratiques de l’hémodialyse au profit de la transplantation.

L’Algérie possède des spécialistes aguerris dans toutes les disciplines médicales, chirurgicales, de réanimation et depuis 1984 de transplantation rénale.
Le Forum de DK News a donné la parole au professeur Zemmouch de Constantine qui a développé en parallèle l’histoire de la transplantation rénale celle de l’unité spécialisée « Clinique Daksi » qui est dotée de services de néphrologie, urologie et de chirurgie urologiques. Avec la ressource humaine adéquate et les équipements techniques (blocs et plateaux techniques d’analyses) voulus pour cette spécialité.

«Daksi» est important pour l’urologie en Algérie, car c’est  le professeur Aberkane qui a le premier lancé l’hémodialyse des malades du rein. 1984 ... ConstantineC’est aussi à Constantine que la première greffe du rein d’un mort a été faite. C’était en 1984, trente ans après la toute première mondiale qui a eu lieu à Boston, à partir du don d’un rein entre 2 frères jumeaux (Le receveur était âgé de 31 ans ; il vient de mourir à l’âge de 78 ans, son médecin est mort à 90ans.).

Toutes les techniques de traitement des maladies du rein sont parfaitement maîtrisées en Algérie, mais elles coûtent très cher à la collectivité nationale plus précisément à la CNAS qui débourse, chaque année, 300 millions d’euros en dialyses pour les 19400 maldes qui en bénéficient. 
Il faut savoir que l’hémodialyse coûte 19000 euros par an et par patient ; la dialyse péritonéale est à 6400 euros.

La transplantation rénale revient à 4400 euros par an et par malade.

Les professeurs présents mettent ces chiffres en relation pour que chacun en conclue qu’il faut développer la transplantation rénale dans notre pays.Un autre constat a été fait : plus un pays est développé plus le recours à la transplantation est courant. En Arabie Saoudite, Jordanie, Syrie, Iran, Turquie, la transplantation rénale est la règle :

on y compte plus de 20 greffes par million d’habitants.
En Tunisie voisine, 12 transplantations sont opérées par million d’habitants. En Algérie, nous ne dépassons pas 3 greffes pour le même ratio. Il en ressort que c’est à l’exécutif qu’il revient de prendre les décisions qui s’imposent pour booster la pratique de  transplantation.
Tous les professeurs sont d’accord : la technique est de plus en plus maîtrisée, les spécialistes existent ou sont en formation, les blocs et autres moyens d’exploration et de suivi sont disponibles.
 Les professeurs Bertal et Dahdouh ont créé le service de transplantation rénale du CNMS avec 2 blocs de chirurgie et 3 chambres : une pour le donneur, une pour le receveur et la troisième est la pièce stérile.

 Bien sûr, il a fallu former les chirurgiens préleveurs.

En 2013, le CNMS a réalisé 68 transplantations autant que l’ensemble des services algériens spécialisés.Le professeur Benmansour du CHU de Tlemcen a estimé que le recours à la transplantation rénale est  «la plus naturelle des actions de soin» : le malade est réinséré dans la société.