Insuffisance rénale : 20.000 cas par an en Algérie

Publié par DK News le 10-03-2014, 20h05 | 74

Des néphrologues ont mis en garde, hier à Alger, contre la hausse alarmante des cas d'insuffisance rénale qui avoisinent les 20.000 cas actuellement.

Le chef de service de néphrologie au CHU Nefissa-Hamoud (ex-Parnet), le professeur Farid Hadoum a affirmé, lors du Forum du quotidien DK News, que le nombre de personnes atteintes d'insuffisance rénale est passé de 4.000 cas en 2002 à plus de 13.000 cas en 2010 pour atteindre 19.400 cas en 2013.

Il a rappelé que les coûts de prise en charge d'un insuffisant rénal pourraient atteindre les 19.000 euros par an. La prise en charge de la péritonéale coûte 6.500 euros et la greffe de rein 4.400 euros, a-t-il ajouté, soulignant que l'Etat dépensait pour la prise en charge d'une insuffisance rénale cinq fois plus qu'une greffe rénale.

Dr Hadoum a appelé, à cette occasion, à encourager les transplantations d'organes rappelant que 100 greffes rénales avaient déjà été réalisées en 2013 dont 50 réalisées par l'établissement hospitalier de cardiologie Mohand-Maouche (Alger). Les établissements hospitaliers de Tlemcen, Constantine et Blida avaient pris en charge les autres interventions. Pour sa part, Pr Amar Bertal, chef du service chirurgie au même établissement, a souligné la nécessité d'une révision des cadres juridiques régissant la greffe d'organes en Algérie.

Il a affirmé que le développement des opérations de prélèvement et de greffe d'organes exigeait une volonté politique ferme pour garantir la continuité de la greffe d'organes et l'affectation d'un budget spécial à l'instar de ce qui se passe dans les pays ayant réussi dans ce domaine.

Le chef du service néphrologie à l'établissement hospitalier de Daksi de Constantine, le Pr Abderrazak Hadouh a souligné de son côté les différentes étapes de l'opération de la greffe d'organes en Algérie qui a commencé dans sa wilaya en 1986 déplorant qu'elle demeure jusqu'à présent «otage» du don d'organes par les vivants.

Les participants à cette rencontre ont déploré que l'Agence nationale de greffe d'organes n'ait pu commencer à travailler malgré la mise en place des cadres juridiques la régissant.