Télécommunications en France : Ouverture d’un nouveau spectre

Publié par DK News le 27-10-2015, 16h59 | 27

Prévue depuis longtemps, l’ouverture d’un nouveau spectre de fréquences des bandes de 700 mégahertz (Mhz) deviendra bientôt une réalité au grand bonheur des opérateurs de télécoms français tous présents, prêts pour la course, en vue de renforcer leurs capacités pour accompagner l’explosion du trafic des données mobiles.

Réservé jusque-là à la transmission des programmes de la télévision numérique terrestre, ce spectre fait saliver tous les opérateurs en raison de ses capacités techniques de haute qualité et de plus grande étendue.

Ces fréquences 700 MHz, explique le site du quotidien français lemonde.fr, «surnommées ‘fréquences en or’, présentent le double avantage de permettre au réseau mobile de mieux pénétrer dans les immeubles – ces ondes traversent le béton – et d’être très utiles dans les zones peu denses, car elles assurent une bonne couverture grâce à un nombre limité d’antennes». 

Pour déployer un réseau de communication mobile, l’opérateur a, en effet, besoin d’un spectre constitué de fréquences radioélectriques pour la transmission des communications. Les fréquences étant une ressource naturelle relevant du domaine public, il revient donc aux pouvoirs publics d’en régir la distribution, en les répartissant en lots soumis aux enchères.

Après avoir  mis en vente les fréquences 800 MHz, la France  compte lancer le 16 novembre prochain une nouvelle enchère pour les 700 MHz à laquelle comptent prendre part tous les opérateurs. L’ARCEP, Autorité de régulation des télécoms, après avoir examiné les candidatures des opérateurs français (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free) a fait savoir « que les quatre candidatures sont recevables et qualifiées, et que, en conséquence, les quatre sociétés sont autorisées à participer aux enchères pour l'attribution de fréquences sur la bande 700 MHz», peut-on relever dans son communiqué.

Le spectre est réparti en six lots qui seront soumis aux enchères, avec, néanmoins, cette précision rapportée par le site latribune.fr : «Chaque opérateur ne pourra pas acquérir plus de deux lots à l'exception de Free, qui pourra en acheter trois, afin de compenser sa faible présence sur les bandes de fréquences proches, celles de 800 et 900 MHz, l'objectif étant d'éviter qu'un opérateur puisse contrôler plus du tiers des trois bandes 700, 800 et 900 MHz. »   

L’attribution de ces fréquences est soumise à certaines conditions souligne lemonde.fr, ajoutant que les unes «sont classiques, comme les obligations de couverture nationale, départementale ou des zones rurales. Mais pour cet appel d’offres, l’Arcep a innové en ajoutant une obligation spécifique de couverture des trains du quotidien : c’est-à-dire les TER, le Transilien et les RER. »

Prévue pour accompagner le déploiement de la 4G, et plus tard de la 5G, l’ouverture du spectre des 700 MHz est considérée par l’ARCEP come une opération  d’une « importance stratégique pour le déploiement de réseaux mobiles à très haut débit étendus et performants à court et moyen terme, ainsi que pour accompagner, à plus long terme, les futures innovations ».

D’après lemonde.fr, le prix de départ de cette vente «  est fixé à 416 millions d’euros par lot, et il augmentera de 5 millions d’euros à chaque nouveau tour d’enchères. ». L’Etat français en escompte une cagnotte de près de 2,5 milliards d’euros qui doit lui  «permettre de financer la rallonge accordée début juin à la Défense lors de la révision de la loi de programmation militaire », note latribune.fr.