Algérie - Tunisie : La lutte contre le terrorisme exige la mise en place d'une approche participative inclusive

Publié par DK News le 27-10-2015, 18h05 | 28

Le président de la Commission algéro-africaine de paix et de réconciliation et spécialiste des questions sécuritaires et stratégiques, Ahmed Mizab a affirmé lundià Tunis que la lutte contre le terrorisme nécessitait la mise en place d'une «approche participative inclusive».

Cette approche exige «l'implication d'experts sécuritaires dans l'élaboration de politiques sécuritaires au profit des gouvernements et des Etats», a précisé M. Mizab lors d'une conférence de presse, animée conjointement avec la présidente du Centre international des études stratégiques sécuritaires et militaires, la tunisienne Badra Gaaloul.

Cette approche exige «la sensibilisation de la société civile» à la gravité des phénomènes de l'extrémisme et du terrorisme sur la stabilité et la sécurité de la société, outre «l'élaboration d'une stratégieclaire qui soit à même d'éradiquer les tensions sociales, la pauvreté et la marginalisation en Algérie et en Tunisie.

Après avoir souligné que les tensions sociales menaient à la recrudescence des phénomènes d'extrémisme et de terrorisme et sapaient les efforts des institutions sécuritaires et militaires, M. Mizab a insisté sur l'impératif d’«établir» une société civile qui soutienne les institutions sécuritaires dans la lutte contre le terrorisme.

Il a rappelé que les expériences passées de l'Algérie avaient prouvé que la société civile avait «un grand rôle» à jouer dans la lutte contre les phénomènes de terrorisme et d'extrémisme, qui constituent une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de la société».

La Tunisie doit savoir que le terrorisme «n'est pas un groupe d'individus à combattre par la voie militaire mais plutôt un cancer sournois qui se propage et se ramifie sans qu'on le sente, voilà pourquoi il faut faire preuve de davantage de vigilance pour y faire face, a-t-il estimé.

Par ailleurs, Mme Gaaloul a appelé à «renforcer» la coordination entre les services de renseignement, à la relance de la coopération sécuritaire et militaire entre les deux pays et à des interventions «communes» pour lutter contre le phénomène du terrorisme. L'Algérie a une «grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme», a-t-elle dit.