Une association française a appelé mardi dans une lettre écrite, le président français François Hollande, à une «action urgente» pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis à la suite d’une véritable catastrophe causée par les intempéries, a rapporté l'agence de presse sahraouie SPS.
«Monsieur le Président, nous vous demandons de réagir d'urgence aux besoins immédiats des sinistrés dans les campements et d'intercéder auprès du Roi du Maroc pour qu'enfin le droit des Sahraouis à l'autodétermination soit appliqué et que ce conflit cesse», a souligné l’association française «Un camion Citerne pour les Sahraouis» dans sa lettre, dont une copie est parvenue à SPS.
L'association française qui soutient la population des camps de réfugiés et la population sahraouie, a notamment attiré l’attention du président français, sur le drame vécu par les réfugiés sahraouis à la suite d’une véritable catastrophe causée par les pluies diluviennes de ces derniers jours.
«Nous voulons porter à votre attention le drame vécu aujourd'hui par les réfugiés sahraouis. C'est une véritable catastrophe que vient de subir cette population», a écrit l'association.L'association a qualifié de «désastre humanitaire» les dégâts engendrés par les dernières intempéries. «L'ampleur des dégâts causés par les pluies diluviennes de ces derniers jours est un désastre humanitaire», a-t-elle déploré.
L'ONG française a toutefois, regretté les entraves commises par le gouvernement du Maroc, qui freine l'aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis.«Ces derniers événements sont en relation directe avec les entraves et tergiversations du Maroc qui contraint les réfugiés sahraouis à dépendre uniquement de l'aide humanitaire internationale. Ce peuple ne peut plus attendre.
Il faut et qu'il puisse enfin vivre sur sa terre», a souligné l’association.Elle a, en outre, fait état de l'inquiétante situation des familles, qui ont tout perdu : «leur habitation construite petit à petit depuis des décennies d'exil, leurs maigres biens et leur nourriture».
«Nous connaissons bien leurs conditions de vie très précaires et sommes très inquiets des conséquences de ce nouveau drame», a-t-elle rappelé.Depuis le 16 octobre, des pluies torrentielles frappent les camps de réfugiés sahraouis. Près de 11.441 familles sont affectées par la destruction totale ou partielle de leur maison ou tente traditionnelle, selon le Croissant Rouge Sahraoui .