BM : La croissance démographique en Afrique pourrait être un atout économique

Publié par DK News le 28-10-2015, 22h57 | 70

La croissance démographique dans les pays africains, au lieu d'être un handicap, pourrait devenir un atout économique, pour peu que de bonnes mesures soient prises par les gouvernements, a indiqué la Banque mondiale dans un rapport publié sur son site web.

"La population africaine augmente rapidement, et d'ici 2060, la région comptera environ 2,8 milliards d'habitants. En adoptant les politiques et les mesures appropriées, les pays d'Afrique subsaharienne pourront tirer un énorme dividende de cette croissance pour accompagner leur décollage économique", soutient le rapport intitulé "La transition démographique en Afrique, avantage ou désastre ?".

L'étude de la BM propose aux pays africains des pistes de réflexion pour dynamiser leur économie en misant sur une croissance démographique, à contrôler, néanmoins. Faciliter l'accès à la santé, à l'éducation et à la formation professionnelle, notamment au profit des femmes et des filles, représentent les principales suggestions formulées par les rédacteurs du rapport qui encourage les pays africains à s'inspirer des expériences à succès menées dans d'autres régions du monde.

Des expériences qui ont misé, entre autres, sur l'ouverture du monde du travail aux femmes et l'amélioration du système de santé, notamment au profit des enfants. La BM propose aussi la constitution d'une épargne suffisante permettant de faire face, à mesure qu'approche la fin de la transition démographique, au problème du vieillissement de la population.

En revanche, dans les rares pays africains où la fécondité est en recul et où la proportion de personnes en âge de travailler est en hausse, il est préconisé de mettre l'accent sur la création d'emplois hautement productifs et de promouvoir l'investissement dans les domaines de la santé et de l'éducation.

"L'élargissement du marché de l'emploi représente un atout pour l'Afrique à condition que les pays africains adoptent les mesures politiques nécessaires qui consistent à réduire la taille des familles, éduquer la jeunesse et lui donner accès à la santé", souligne, à ce propos, Mme Punam Chuhan-Pole, économiste en chef par intérim pour la région Afrique à la BM.

D'autre part, le rapport relève les efforts déployés par les pays africains sur les plans économique et social avec, au cours de ces 15 dernières années, une croissance économique "impressionnante" et une réduction de la mortalité infantile dans la majorité des pays.

Mais en dépit d'une légère baisse, le taux de fécondité en Afrique (le nombre d'enfants mis au monde par femme) reste "obstinément élevé", note-t-il. Le taux de fécondité était de 6,5 enfants par femme entre 1950 et 1955 contre 5,4 enfants par femme entre 2005 et 2010.