M. Babès l’a annoncé hier Naissance prochaine à Alger de l'Union arabe des conseils économiques et sociaux

Publié par DK News le 28-10-2015, 23h22 | 47

Une dizaine de pays membres de la Ligue arabe mettront en place, vendredi prochain, une union de leurs conseils économiques et sociaux (CES) avec siège à Alger, a indiqué, hier, le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Babès.

«Le 30 octobre en cours, nous allons créer la première union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires des pays de la Ligue arabe, avec siège à Alger, dont la première présidence sera confiée au Cnes», a déclaré à l'APS M. Babès à l'issue de son entretien avec le sénateur-maire de Lyon, président de la métropole de Lyon, Gérard Collomb.

Lors de la création de cette nouvelle institution, neufs pays en seront membres à travers leurs CES respectifs : Algérie, Maroc, Mauritanie, Egypte, Soudan, Liban, Palestine, Jordanie et Yémen, auxquels se joint également l'Organisation arabe du travail (ORT).

Le mandat de la présidence de cette union, dont le premier sera attribué à l'Algérie, est fixé pour une période de deux (2) ans. «Nous travaillons sur ce projet depuis deux années et nous sommes parvenus à un large consensus au sein des pays de la Ligue arabe pour créer cette union», s'est félicité M. Babès souhaitant voir d'autres pays arabes y adhérer plus tard. Le président du Cnes s'est également réjoui que le siège de cette union soit basé à Alger qui abrite également, a-t-il rappelé, le siège de l'union des CES des pays africains.

 

La coopération entre les villes algériennes et françaises doit dépasser le stade du jumelage

La coopération entre les villes et régions d'Algérie et celles de France doit aller au-delà des jumelages pour s'axer surtout sur le développement de projets économiques et territoriaux, a préconisé, hier à Alger, le président du Conseil économique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Babès.

A l'issue d'un entretien qu'il a eu avec le sénateur-maire de Lyon et président de la métropole de Lyon, Gérard Collomb, le président du Cnes a déclaré à l'APS que les deux pays devraient réorienter leur coopération territoriale vers le développement économique au niveau local.

«Le jumelage (entre les villes et régions des deux pays) doit être désormais conçu comme un vrai travail en profondeur sur des projets de développement économique dans ces territoires», a avancé M. Babès, appelant au renforcement de la coopération «décentralisée» entre l'Algérie et la France. Selon lui, l'Algérie doit profiter de l'expérience française dans le développement territorial en tissant des partenariats gagnant-gagnant et durables. Rappelant la mission qu'il avait conduite en 2011 dans les 48 wilayas du pays «dans l'objectif de prospecter les potentiels du développement local et d'écouter les attentes des citoyens», M. Babès a estimé que l'Algérie devrait exploiter ses potentiels en matière de développement territorial. Pour sa part, M. Collomb a indiqué que l'Algérie et la France devraient tisser davantage de relations de coopération en matière de développement territorial et ne pas se contenter des relations globales entre les deux Etats.

«Il convient (dans le contexte de la conjoncture actuelle) de s'appuyer sur les territoires pour qu'ils puissent développer leurs économies et construire des écosystèmes locaux qui permettent effectivement le développement (du pays)», a relevé M. Collomb qui est en visite en Algérie depuis dimanche dernier. Lors de leur entretien, les deux responsables ont passé en revue les perspectives de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) prévue en novembre prochain à Paris, ainsi que les défis auxquels font face les deux pays dans le domaine du développement durable.