Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a affirmé que la rencontre internationale sur la Syrie hier à Vienne est «l'opportunité la plus prometteuse» pour mettre fin au conflit qui ravage le pays, avec plus de 250.000 morts depuis 2011.
«Trouver un moyen de progresser en Syrie ne sera pas facile», a déclaré M. Kerry, estimant que les pourparlers de Vienne sont «l'opportunité la plus prometteuse (...) pour une ouverture politique».
«Le défi auquel nous faisons face en Syrie aujourd'hui n'est rien de moins qu'une course pour sortir de l'Enfer», a-t-il lancé, lors d'un discours sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient à la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
Il a également cité plusieurs statistiques soulignant l'urgence de mettre fin à la guerre en Syrie : 1/20 de la population syrienne a été tuée ou blessée, 1/5 de la population est maintenant réfugiée, et la durée de vie moyenne a été réduite de 20 ans.
Par ailleurs, John Kerry a lié le dossier syrien avec la guerre contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique»(EI/Daech).
«En fin de compte, si nous voulons vaincre Daech, nous devons mettre fin à la guerre en Syrie, et c'est l'objectif des Etats-Unis», a-t-il dit.
Une première rencontre quadripartite s'était déroulée vendredi dernier dans la capitale autrichienne pour évoquer les perspectives de règlement du conflit syrien.
La Russie, les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite et la Turquie seront rejoints cette semaine par l'Iran, le Royaume-Uni, l'Egypte, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Liban, et l'Union européenne (UE). Les Emirats arabes unis, le Qatar et la Jordanie seront également présents, selon les médias.