L’Association des Oulémas visait une culture commune à travers l’enseignement de la langue arabe

Publié par DK News le 29-10-2015, 21h42 | 19

L’Association des Oulémas musulmans algériens visait à «fédérer les Algériens autour d'une culture commune» à travers l’enseignement de la langue arabe afin de préserver leur identité, a estimé mercredi à Constantine l’universitaire Nacer Louhichi.

«Le mouvement d’éducation, lancé par les érudits de l’association et de son chef de file, Abdelhamid Benbadis en particulier, s’est adressé aux enfants et aux adultes issus de diverses catégories sociales », a précisé M. Louhichi à l’ouverture de la conférence internationale sur le rôle de l’Association des Oulémas musulmans algériens dans la préservation de la langue arabe et son impact sur l’identité linguistique algérienne.

En posant les bases de l’enseignement de la langue arabe et en encourageant l’éclosion de différentes associations culturelles et sportives, a-t-il ajouté, le fin stratège que fut Benbadis a réussi à rassembler les Algériens autour de la défense de la langue arabe et de l’Islam en Algérie.

L’universitaire, évoquant «un projet ambitieux et audacieux» que Benbadis et ses disciples ont oeuvré à concrétiser, a affirmé que la figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie avait alors donné à son projet une dimension «éminemment politique, sociale et culturelle».

Soulignant que l’idée de la création de l’Association des Oulémas musulmans algériens était dictée, entre autres, par la montée du mouvement réformiste dans le monde arabe, M. Louhichi a affirmé qu’en 1924, sept ans avant la création officielle de l’Association des Oulémas, Benbadis s’était rendu à Sétif chez le cheikh Bachir El Ibrahimi pour évoquer les contours du projet que Benbadis comptait appeler «El Ikha’a al ilmi».

Détaillant les actions de l’Association des Oulémas musulmans algériens,  M. Louhichi a précisé que les érudits, rassemblés dans cette association, avaient mené «un combat sans relâche» contre les tentatives d’acculturation et de dépersonnalisation.

Organisée par le département Colloques et Séminaires du commissariat de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», en coordination avec le Haut conseil de la langue arabe (HCLA) et le ministère de la Culture, la rencontre prévoit une vingtaine de communications durant les deux jours de cette conférence internationale, abritée par la maison de la Culture Malek-Haddad.