Près de 1,9 million de personnes, soit 46% de la population de huit régions de Madagascar, font face actuellement à l'insécurité alimentaire, dont 450.000 de façon grave, indique une nouvelle évaluation coréalisée par les Nations Unies et le gouvernement malgache.
Les taux les plus élevés d'insécurité alimentaire ont été constatés dans les régions du sud de l'île les plus affectées par la sécheresse (Androy, Anosy et Atsimo Andrefana), où 380.000 personnes sont touchées (30% de la population concernée), indique la nouvelle étude, publiée mercredi.
Cette situation a été causée par une baisse significative de la production alimentaire au cours des trois dernières saisons agricoles, en raison du manque de précipitations, précise l'évaluation, ajoutant que la récolte 2015 a également fait les frais de la sécheresse.
Pour remédier à cette situation, les ménages ont eu recours à diverses stratégies aux conséquences négatives, y compris la vente d'actifs, la réduction du nombre de repas quotidiens, le retrait des enfants de l'école et la consommation d'aliments sauvages, tels que les fruits de cactus.
«Lorsque les ménages adoptent des stratégies de survie aux conséquences négatives, leur 'résistance aux chocs' diminue», a déclaré le directeur pays du PAM, Willem Van Milink, ajoutant qu'une assistance doit être apportée aux communautés non seulement pour qu'elles puissent disposer d'un régime alimentaire approprié, mais également pour qu'elles aient à nouveau accès à leurs moyens de subsistance.