Législation du travail : 348 entreprises poursuivies en justice dans 6 wilayas de l’est du pays

Publié par DK News le 29-10-2015, 22h37 | 44

Pas moins de 348 entreprises publiques et privées, tous secteurs d’activités confondus, ont fait l'objet de poursuites judiciaires depuis janvier 2015 pour avoir contrevenu aux dispositions réglementant le travail, a indiqué mercredi à l’APS le directeur régional de l’inspection du travail de Constantine, Mouloud Tina.

Il s’agit essentiellement d’entreprises n’ayant pas respecté les règles de prévention liées aux risques du travail (médecine, commissions de prévention, habits de sécurité spécifiques) dans les six (6) wilayas relevant de cette inspection du travail, en l’occurrence Constantine, Jijel, Mila, Sétif, Bordj Bou Arréridj et Béjaïa, a précisé le même responsable en marge d’un séminaire régional sur la prévention des risques professionnels. Des mises en demeure ont été également adressées durant la même période à 9.006 autres entreprises à l’issue d’inspections ayant 10.915 sociétés, a ajouté  M. Tina lors de cette rencontre organisée en collaboration avec l’Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) et la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de Constantine. Le nombre d’entreprises poursuivies en justice est en hausse par rapport à la même période de l’année dernière (200 entreprises) a-t-il également fait savoir, soulignant que les conditions de travail dans de nombreux chantiers de la wilaya de Constantine «sont loin de répondre aux normes en matière de prévention des risques.»

Selon la responsable de la prévention à la Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS) de Constantine, Moufida Birouk, 1.125 accidents du travail, dont 11 mortels, ont été enregistrés dans la wilaya durant les neuf (9) premiers mois de l’année en cours. Elle a précisé à ce propos que 75 % des accidents ont été recensés dans le secteur du BTPH (bâtiment-travaux publics-hydraulique).

«Si les travailleurs de différents secteurs d’activité ne sont pas à l’abri d’un accident, ceux qui activent dans le BTPH sont les plus exposés aux risques de chutes d’un échafaudage, de contact avec des outils coupants, de piétinement de clous, sans compter les évolutions d’engins de travaux publics sur les chantiers», a souligné Mme Birouk. Des médecins-conseils et du travail de la CNAS et des praticiens du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, ainsi que des cadres des inspections du travail des six (6) wilayas concernées ont pris part à cette rencontre.