Yémen : des dizaines de véhicules blindés émiratis à Taëz

Publié par DK News le 02-11-2015, 18h27 | 48

Des dizaines de véhicules blindés des Emirats arabes unis, pays participant à la coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite, sont arrivés à Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, pour briser le siège de cette ville, ont rapporté hier des sources militaires et des médias.

Le quotidien Gulf News a affirmé que des véhicules militaires avaient été vus en train d'entrer à Taëz par l'ouest et que des chars de combat, des véhicules blindés et des munitions avaient été livrés à la «Résistance populaire» qui combat les milices du mouvement rebelle Ansaruallah, dit Houthi, et ses alliés, des unités restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Par ailleurs, douze combattants progouvernementaux ont été tués dans une embuscade alors qu'ils se dirigeaient vers Taëz depuis Aden, la grande cité portuaire du sud, ont indiqué lundi des sources militaires et des médecins yéménites. Ils faisaient partie d'une force progouvernementale de 500 hommes envoyés en renfort à Taëz.

La «poussée finale» pour «libérer» la troisième ville du Yémen intervient alors que le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé jeudi son intention d'organiser des pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et les rebelles vers la mi-novembre, probablement à Genève.
Selon le quotidien émirati The National, les véhicules blindés arrivés à Taëz sont conduits par «des Yéménites» progouvernementaux et «de nouveaux renforts vont venir à Taëz (depuis la province voisine) de Lahj».
Déjà, la semaine dernière, des avions de la coalition arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien avaient largué des armes et des munitions à des combattants progouvernementaux à Taëz. Hier, le quotidien Al-Bayan de Dubaï a écrit que «des forces de la coalition, appuyées par des véhicules et des armements modernes, s'étaient déployées à Taëz». Des sources militaires yéménites ont pour leur part indiqué que la coalition avait envoyé 30 véhicules militaires, dont des chars de combat, aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.
En mars dernier, une coalition sous commandement saoudien est intervenue au Yémen «pour stopper» l'avancée vers le sud des Houthis qui contrôlent  depuis septembre 2014 la capitale Sanaa et une bonne partie du nord et du centre. En juillet, la coalition arabe a aidé les forces progouvernementales à reconquérir Aden, la deuxième ville du Yémen. Depuis fin mars, le conflit yéménite a fait plus de 5.000 morts, dont au moins 2.600 civils, et quelque 25.000 blessés, selon des estimations de l'ONU.