Révision de la constitution : Parachever le dispositif constitutionnel pour consolider l’unité nationale

Publié par DK News le 02-11-2015, 22h56 | 31

La prochaine révision constitutionnelle prévoit de parachever le dispositif mis en place en vue de renforcer et de préserver l’unité nationale, acquis majeur de tant de sacrifices de l’ensemble du peuple algérien dans son combat pour le recouvrement de sa liberté et de son indépendance.

Le Président Bouteflika a relevé, dans son message à l'occasion de la célébration du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, que «beaucoup de réalisations ont déjà été concrétisées, mais d'autres restent à consolider ou à parachever, y compris dans les domaines politique et de la gouvernance».

Le Chef de l’Etat a souligné notamment que «le projet de révision constitutionnelle qui sera bientôt rendu public, se projette dans cette direction», pour «consolider l’unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles».

La révision de la loi fondamentale va, ainsi, dans le sens du renforcement des constantes nationales consacrées par l'actuelle Constitution, afin de consolider la stabilité du pays en mettant à l’abri des dangers de manipulations politiques, les composantes de l'identité du peuple algérien, en particulier l’Islam, consacré religion d’Etat (art 2 de la Constitution actuelle), l’Arabe consacrée langue nationale et officielle (art 3) et le Tamazight, promue langue nationale (art 3 bis), à la faveur de la révision de la Constitution algérienne du 10 avril 2002. S’agissant de l’Islam, religion d’Etat, une attention particulière est accordée à ce fondement majeur de l’histoire et de l’identité nationale pour le préserver de l’usage politicien ayant fortement déteint sur son image. L’investiture du président Bouteflika, en 1999, dans un contexte national marqué par la folie meurtrière d’un terrorisme qui tient sa matrice idéologique d’une lecture erronée et réductrice de notre religion, avait érigé la préservation de l’Islam de l’instrumentalisation politicienne en un souci majeur auprès des hautes autorités du pays. Ce souci s’approfondira avec les événements douloureux survenus dans des pays arabes, dans le sillage de ce qui est appelé «printemps arabe», d’où ce rappel du Président Bouteflika de ce fondement de la conscience nationale à la faveur de l’annonce de cette révision constitutionnelle.

«L'islam que certains laboratoires et certains malveillants qui veulent en faire une religion de violence, de discorde et de fanatisme, constitue en vérité le ciment de l'édification des sociétés en ce sens qu'il se veut une religion de l'unité, de l'amour, de l'action et de la coexistence», avait réaffirmé le chef de l'Etat à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid commémorant le double anniversaire du congrès de la Soummam et de l'offensive du Nord- Constantinois. Pour le Tamazight, l’Etat a mis en place les mécanismes et les outils nécessaires à la promotion de la langue et à son épanouissement dans ses différentes variantes linguistiques en usage sur le territoire national. En somme, la sacralité des constantes de la Nation obéit à une volonté affirmée de mettre la dimension spirituelle de l’identité nationale, ses valeurs linguistiques et historiques à l’abri des tentatives d’instrumentalisation politique pour intenter à la stabilité du pays.

 

Vers la mise en œuvre d’un «nouveau pacte national»

Le Président de la République avait proposé, à ce propos, lors de la dernière présidentielle, «un nouveau pacte» permettant la préservation et la promotion de l’identité nationale dans ses trois dimensions (Islam, Arabité et Amazighité). Il avait déclaré, au sujet de la révision de la Constitution, que «l'enjeu est de transcender la diversité des courants politiques pour œuvrer à une plus grande convergence et participation, afin d'élargir le consensus national autour de la prise en charge des vrais défis présents et futurs qui se posent à la nation».

Le «nouveau pacte national» initié par le Président de la République, dès son investiture en 1999, avait connu un début de concrétisation, à la faveur du référendum de 2005 ayant couronné le processus législatif de la politique de Réconciliation nationale.

Ainsi, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale consacre la culture du pardon et bannit la haine et la violence de la société algérienne, en conformité avec les préceptes de l’Islam, à tel point que plusieurs partis politiques, des personnalités nationales ainsi que des représentants de la société civile avaient appelé avec insistance à la «constitutionnaliser», afin de renforcer encore plus l'unité nationale et préserver le pays des agressions externes.