Unesco : Mme Benghebrit souligne la nécessité d’une coopération offrant la résolution des problèmes

Publié par DK News le 03-11-2015, 20h50 | 34

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé hier à Paris que la coopération avec l’Unesco devra donner des clés de la résolution des problèmes et «non pas un produit fini».

«Nous avons identifié (avec la DG de l’Unesco), dans le cadre de la coopération, la nécessité d’aller vers une coopération qui puisse donner des clés de résolution de problème et non pas simplement le produit fini», a-t-elle déclaré à l’issue d’un entretien avec Irinina Bokova, peu avant le début de la 38e Conférence générale de l’Unesco.

«Cela veut dire, a-t-elle expliqué, mettre l’accent sur la méthodologie» qui touche l’élaboration de programmes et l’évaluation, par exemple, des manuels scolaires «qui est une reconnaissance du niveau atteint par certains pays», a-t-elle ajouté.

Relevant que l’Algérie «a largement» dépassé les défis que s’était imposé l’Unesco par rapport au pourcentage lié au financement de l’éducation, la ministre a indiqué qu’elle a également échangé avec Mme Bokova l’expérience algérienne par rapport à «ce qu’on appelle le phénomène de résilience» pour lutter «ensemble» contre tous «ceux qui appellent aujourd’hui à la violence, à la haine de l’autre».

«L’autre point abordé ensemble, a-t-elle poursuivi, est comment aujourd’hui les concepts, qui sont déployés à travers la préparation de la citoyenneté mondiale, ont besoin d’une assise à l’échelon national dans une réflexion profonde sur les contenus sur les valeurs dans les programmes seraient porteurs».

 

Priorité aux enseignants, à l’alphabétisation et à la formation professionnelle

Le secteur de l’éducation a consacré l’essentiel de ses efforts et de ses ressources, en 2012-2013, à la réalisation d’une dizaine de résultats escomptés, définis dans le programme et budget approuvés, en donnant la priorité aux enseignants, l’alphabétisation, l’enseignement et la formation techniques et professionnels, indique le rapport de la DG de l’Unesco, Mme Irina Bokova.  «Tout au long de l’exercice, l’Unesco a fait valoir l’importance de l’éducation dans le futur agenda mondial pour le développement», a précisé le document publié à l’occasion de la tenue mardi à Paris de la 38e Conférence générale de l’organisation onusienne qui «accorde une plus large place à l’apprentissage tout au long de la vie, à la qualité de l’éducation et à l’égalité».  Le rapport du Groupe de personnalités de haut niveau, chargé par le Secrétaire général de l’ONU d’étudier le programme de développement pour l’après-2015, a proposé, rappelle le document, de «garantir une éducation de qualité et des programmes de formation tout au long de la vie» comme futur objectif pour l’éducation.  Tout en notant que le programme de l’Education pour tous (EPT) est «loin d’être achevé», l’Unesco a proposé de l’intégrer dans le cadre général du futur agenda mondial pour le développement afin d’éviter une réalisation «à deux vitesses» de l’EPT et des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Par ailleurs, l’Unesco a lancé un processus visant à repenser l’éducation à la lumière des transformations mondiales et sociétales actuelles, en proposant une orientation pour la poursuite du dialogue, de l’action et de la recherche sur l’apprentissage dans un monde en mutation.

Dans ce contexte, l’Organisation, en collaboration avec d’autres parties prenantes concernées, a lancé l’initiative d’accélération de l’EPT pour les pays africains, afin de donner suite à l’engagement pris par la Réunion mondiale sur l’EPT de 2012.  A cet effet, un certain nombre d’Etats membres ont profité des activités de plaidoyer et du soutien technique de l’Unesco pour conduire la préparation d’évaluations nationales de l’EPT afin d’examiner leurs résultats et l’expérience acquise depuis 2000, recenser les enjeux et défis nouveaux, tirer les principaux enseignements et dégager les perspectives d’avenir dans le domaine de l’éducation.  Pendant l’exercice biennal (2012-2013), les actions de l’Unesco ont fait ressortir le «rôle central» des enseignants dans l’amélioration de l’accès, de la qualité, de l’égalité et de l’efficacité en matière d’éducation, relève le rapport.  Il indique que, dans le cadre de la Stratégie relative aux enseignants et de l’Initiative pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne, une cinquantaine de pays ont bénéficié d’un certain nombre d’activités de développement des capacités, axées sur la conception et la mise en œuvre de programmes scolaires, la gestion des enseignants et l’utilisation des TIC dans la formation des enseignants, et mises en œuvre des capacités en faveur de l’EPT.

En matière d’alphabétisation, l’organisation onusienne a soutenu l’élaboration de 36 plans d’action nationaux et a permis à 16 pays, précise le rapport, d’établir la version définitive de leurs documents relatifs au Programme d’accélération de l’alphabétisation.

Le document a rappelé que la 68e Assemblée générale de l’ONU, se basant sur l’évaluation de la Décennie des Nations unies pour l’alphabétisation (DNUA), a adopté une résolution exhortant les Etats membres à accélérer leur action en faveur de l’alphabétisation, d’une part, et l’Unesco à soutenir les initiatives des pays, d’autre part.