L’Appel de Mounia Meslem : Mettre en place un plan d'action pour lutter contre la violence sous toutes ses formes

Publié par DK News le 03-11-2015, 22h01 | 36

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a appelé à la mise en place d'un plan d'action pour lutter contre la violence sous toutes ses formes en associant tous les acteurs de la société.

La ministre a précisé dans un entretien à l'APS que cette démarche «qui doit s'inscrire sur le court et long termes requiert les efforts de tous les secteurs, la société civile, les médias, les experts et les chercheurs dans différentes spécialités pour définir les mécanismes de lutte contre le phénomène de la violence qui prend de l'ampleur».

Elle a indiqué que son département travaille en coordination avec les différents secteurs concernés en vue de définir les mécanismes d'action et de sensibilisation sur les dangers de la violence et la nécessité de lutter contre ce phénomène.

Mme Meslem a évoqué à ce propos les larges campagnes de sensibilisation menées par son département en coordination avec les secteurs concernés.

Elle a ajouté que son département a fait appel à des psychologues et instruit les directeurs de wilaya de l'action sociale de prendre en charge les familles victimes de violence.

Elle a par ailleurs rappelé que le premier prix de lutte contre la violence faite aux femmes est ouvert aux artistes, aux hommes de culture, aux associations à caractère humanitaire, social, culturel, scientifique et économique ayant réalisé des travaux dans le domaine.

La ministre de la Solidarité a affirmé que son département a reçu jusque-là plus de 16 projets, précisant que le prix sera remis lors de la Journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes, le 25 novembre prochain.

Le projet de loi amendant et complétant le code pénal adopté par les députés de l'APN en mars 2015 prévoit de nouvelles dispositions en matière de protection de la femme contre toutes formes de violence.

Parmi les mesures prévues par le projet de loi modifié, un nouvel article bis portant protection de l'épouse des coups et des blessures volontaires provoquant un état d'invalidité ou causant l'amputation, la perte d'un membre, une invalidité permanente ou la mort de la victime, en introduisant des sanctions en fonction du préjudice.

Le projet de loi prévoit également un autre article criminalisant toute forme d'agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance, notamment en cas de récidive.

Concernant la politique de prise en charge de l'enfance assistée, la ministre a fait savoir que des mécanismes d'accompagnement ont été mis en place pour faciliter l'insertion de cette catégorie de la société à travers l'enseignement et la formation en vue de les aider à se prendre en charge.

Dans le cadre de cette politique, des dizaines de logements sociaux ont été attribués à des personnes issues d'établissements pour enfance assistée en âge de se marier ou en charge d'une famille, au niveau d'Alger, d'Oran, de Médéa et de Constantine.

S'agissant de la politique du secteur en matière d'accompagnement des catégories vulnérables, Mme Meslem a souligné que les mécanismes de l'Agence nationale de gestion de micro-crédits avaient permis la création de plus de 662.000 micro-entreprises dont 62% sont gérées par des femmes.

Pour la réussite du programme national en matière d'accompagnement social, le ministère procède depuis juin 2014 à l'assainissement des listes des catégories démunies et des handicapés ayant bénéficié de ces aides au niveau national, a précisé la ministre.

Cette mesure qui a concerné jusqu'à présent 20 wilayas vise la «rationalisation des dépenses et la préservation du denier public», a-elle ajouté, soulignant qu'une «certaine anarchie avait marqué l'élaboration des listes des catégories démunies et des handicapés».