La Déclaration sur la sécurité dans les écoles approuvée par 51 Etats (Unesco)

Publié par DK News le 04-11-2015, 19h28 | 37

La Directrice général, Irina Bokova, a annoncé mercredi à Paris que la Déclaration sur la sécurité dans les écoles a été approuvée par 51 Etats, ce qui donne aux gouvernements la possibilité d’exprimer un "large soutien politique" en faveur de la protection et du maintien de l’éducation en cas de conflit armé.

En marge de la 38e Conférence générale de l’Unesco, Mme Bokova a déclaré que dans les situations de conflit, les écoles, les enseignants et les élèves "ne sont pas des dommages collatéraux : ils sont directement ciblés".

"Il s’agit d’une crise des droits de l’homme et d’une crise sécuritaire, ainsi que d’une catastrophe à long terme", a-t-elle ajouté.

La Déclaration sur la sécurité dans les écoles est une initiative politique pour réduire l’impact des conflits sur l’éducation.

Près de 29 millions d’enfants, c’est-à-dire la moitié des enfants non scolarisés dans le monde, vivent, selon l’organisation onusienne, dans des régions touchées par des conflits.

En signant la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, l’Unesco et ses Etats membres s’engagent activement à "réduire l’impact de la violence et des conflits sur les établissements d’enseignement" et "garantir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie dans ces situations".

Les Etats approuvent et s’engagent à appliquer les Lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés.

Mme Bokova a affirmé que l’éducation n’est pas intégrée à la construction de la paix, et elle se glisse entre l’aide humanitaire et l’aide au développement".

"Cette situation, a-t-elle soutenu, hypothèque l’avenir de sociétés entières, elle empêche le monde d’atteindre l’objectif de ne laisser personne de côté, et elle constitue un sérieux obstacle à la réalisation de l’Objectif de développement durable".

Dans ce contexte, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, avait affirmé mercredi matin, au cours de son intervention dans le débat général, que la paix et la sécurité sont la "condition essentielle" pour l’épanouissement des enfants et leur éducation.

"Aujourd'hui, la nécessité d’une réflexion approfondie reflétant nos préoccupations ainsi que celles de nos sociétés sur elles-mêmes, s’impose à nous comme une nécessité absolue pour que, de manière concertée, nous puissions envisager des solutions aux drames qui affectent les enfants du Monde, comme les enfants syriens, et sahraouis qui nous interpellent tous", a-t-elle soutenu lors de son allocution dans le cadre du débat général.

(APS)